En visite officielle à Paris, le Guide de la Révolution libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi a rencontré, le mardi 11 décembre 2007, la communauté africaine de Paris, au siège de l’Unesco. L’immigration, l’unité des Africains et l’injustice faite au continent par les puissances occidentales, étaient au centre de l’intervention du Guide.
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A son arrivée, le lundi 10 décembre, la communauté africaine avait programmé un accueil grandiose digne de l’hôte. Un accueil empreint de la chaleur africaine en cet hiver où le thermomètre affiche quotidiennement une température oscillant entre 5 et 7° à Paris.
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Malgré une forte mobilisation des Africains, dont majoritairement des Maliens, l’accueil programmé n’a pas eu lieu, sur interdiction des autorités françaises.
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Ainsi, le comité d’accueil composé d’artistes maliens et magrébins a été contraint de remettre ça. Déterminé à se faire entendre, ce comité, piloté par notre compatriote Hamidou Traoré, a fait le rappel de ses troupes le mardi dernier, à l’occasion de la rencontre du guide avec les Africains.
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Ni le froid glacial, encore moins la fine pluie qui arrosait Paris, n’ont entamé la détermination de nos compatriotes et des ressortissants d’autres pays africains.
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Ils étaient environ 3 000 personnes à braver le climat pour venir voir et entendre celui qui est considéré comme le chantre de l’unité africaine.
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Dans la grande salle de l’Unesco, les griottes maliennes et des artistes libyens, marocains et algériens, rivalisaient d’ardeur et de louanges à l’adresse du Guide.
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C’est aux environs de 16 h 30 locale que l’hôte, habillé dans un costume noir avec un macaron vert de la carte de l’Afrique, fit son entrée dans la salle, accompagné de certains proches collaborateurs, dont son directeur de cabinet, Bachir Salah Bachir.
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Dans l’assistance, les porteurs de pancartes se font remarquer en brandissant le portrait du guide de la révolution. Les conditions étaient dès lors réunies pour une parfaite communion entre Kadhafi et la communauté africaine de France.
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Dans son intervention qui a duré une vingtaine de minutes, le Guide s’est surtout appesanti sur la situation des Africains en Europe. Il a fustigé le sort réservé à nos frères africains dans les pays d’accueil en Europe : « Il n’est pas possible que vous viviez ici marginalisés. Les Africains vivent des situations difficiles en Europe. Et qui méritent qu’on y réfléchisse », a-t-il dit. Pour le guide de la Révolution, « les Européens font de la surenchère sur les droits de l’Homme et nous interrogent sur le respect de ces droits dans nos pays alors que les étrangers sont maltraités chez eux. Avant de parler des droits humains ailleurs, il faut d’abord avoir le courage de voir le droit des émigrés chez soi ».
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Aussi, Kadhafi s’est-il engagé à défendre les droits des émigrés africains en Europe et a instantanément lancé l’idée de la mise en place d’une commission d’enquête chargée de veiller au respect des droits des immigrés.
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Aux Africains, le colonel conseille de se regrouper et de s’associer : « Vous devez vous organiser et revendiquer sans violence et dans la légalité ».
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Aussi, Kadhafi a fustigé l’injustice des puissances à l’endroit du continent. Pour le Guide, la situation est claire : « Si nous n’avons plus de place ici, nous avons l’Afrique. Les Africains doivent vivre dans la dignité et le respect ou bien rentrer. Ils sont transportés ici pour faire les travaux pénibles et après ils sont rejetés dans les banlieues.
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Enfin, à son auditoire, le colonel a lancé : « Je suis un soldat de l’Afrique et je vais m’employer à vous aider et à vous soutenir. Je serai toujours à vos côtés ».
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C’est sous un tonnerre d’applaudissements et de slogans que les Africains ont accueilli ces déclarations du Guide.
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La visite de Kadhafi prend fin demain
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C.H. Sylla
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Envoyé spécial à Paris
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