L’actualité mondiale aura été dominée cette semaine par le rapprochement historique entre CUBA et les USA.
Pour bien mesurer la portée de ce moment historique, il faut bien avoir à l’esprit que les relations entre ces deux pays étaient rompues depuis plus d’un demi-siècle soit 53 ans.
Le caractère inattendu de ce rapprochement et la symbolique des discours simultanés de Barack Obama et Raul Castro renforcent encore un peu la dimension de cet événement, même si des assouplissements successifs avaient été observés ces dernières années.
Ce rapprochement d’Obama et de Castro n’a pas laissé indifférent Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié. Le premier a immortalisé le second en donnant son nom au plus beau pont d’Afrique. L’inauguration de ce joyau architectural a donné lieu à une belle accolade entre les ennemis d’hier. Pour rappel Bédié, à cause de son concept d’ivoirité, avait barré la route des élections présidentielles à Alassane Ouattara après la mort du Président Houphouët Boigny.
Comme un bonheur n’arrive jamais tout seul IBK, le président Malien, pour se rapprocher lui aussi de son camarade de l’international socialiste François Hollande, a libéré quatre jihadistes dont Wadoussene, bourreau du gardien de prison assassiné, en contre partie de la libération du dernier otage français Serge Lazarevic. Par cette action le Président IBK a provoqué l’ire des organisations des droits de l’homme, la colère des parents de la victime et surtout l’indignation du Peuple qui ont vu en cela une caution à l’impunité.
Décidément, les événements se succèdent mais ne se ressemblent pas. Alors que la France était en conclave avec certains pays africains à Dakar dans le but de rapprocher les points de vue des experts en matière de sécurité dans le sahel, la Tunisie se préparait à aller au second tour des élections présidentielles pour tourner définitivement la page Ben ALI. Ce second tour s’il venait à être tenu, consacrerait le retour de la Tunisie à la démocratie et rapprocherait le peuple de ses dirigeants.
L’ADEMA et L’ASMA font bouger les choses à l’hémicycle du Mali en créant un seul groupe parlementaire. Ce rapprochement suscite de grands remous au sein de la majorité présidentielle. Il donne lieu à de belles empoignades entre partisans et adversaires du départ de l’ASMA-CFP de l’APM pour l’ADEMA. Ce rapprochement ne présage-t-il pas un lendemain mouvementé pour la majorité présidentielle qui devra se rapprocher de son peuple par des actions plus attendues en 2015.
Youssouf Sissoko