« Un souverain ne devient grand que lorsqu’il sait mesurer l’attente de son peuple » a dit Confucius. Cette leçon de sagesse est loin d’être comprise par la plus part des dirigeants africains qui pensent malheureusement que le pouvoir est un don de Dieu et que par conséquent il est éternel.
Blaise en a appris à ses dépens quand il a voulu défier tout le peuple Burkinabè, ce peuple intègre et brave qui a toujours été discipliné quand il le fallait, mais frondeur quand son honneur et sa dignité sont malmenés.
En effet, depuis plus d’un an la tension politique est montée d’un cran au Burkina Faso entre l’Opposition et la Majorité au sujet de l’article 37 de la constitution. Cet article, qui limite le nombre de mandat présidentiel à 2, faisait l’objet de trois tripatouillages de la part du président du Faso dont le énième mandat arrivait à terme en 2015.
Pour rappel, Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’état le 15 Octobre 1987 au cours duquel son ami et compagnon d’armes le capitaine Thomas Sankara a été assassine. Que de chemins parcourus depuis, que de crimes commis pendant 27 longues années, mais aussi que de réalisations faites. Mais puisse que nul n’est indispensable, le peuple souverain qui a soif de changement pensait que Blaise allait partir à la fin de son dernier mandat sans coup férir. C’était alors sans compter sur ses ambitions machiavéliques. C’est ainsi qu’il a voulu sauter le verrou de l’article 37 pour une présidence à vie. La goute d’eau qui a fait déborder le vase fut alors ce forcing qu’il a voulu faire en achetant les députés à un prix d’or pour faire adopter son projet de loi adopté en conseil extraordinaire des ministres afin d’éviter le referendum. Il lui suffisait d’avoir les 3/4 des voix pour faire adopter la loi de modification de l’article 37.
Le Mardi 28 Octobre 2014 restera une date importante dans les annales de l’histoire du Burkina Faso, jamais la capitale Ouagadougou n’a enregistré une telle marrée humaine pour dire non à la modification de l’article 37. Hommes, femmes, jeunes et vieux ont convergé vers la place de la Nation, rebaptisée place de la révolution pour scander le changement. Blaise, au lieu de faire comme De Gaule en disant ; « je vous ai entendu, je vous ai compris » et renoncer à son projet, non il a tout simplement mis cette mobilisation à l’actif de la bonne santé de la démocratie et de la liberté d’expression, sans retirer son projet de loi. Le jeudi 30 Octobre a été une journée noire au Faso, la capitale, tout comme certaines grandes agglomérations du pays comme Bobo Dioulasso, a été le théâtre des violentes émeutes qui ont fait une trentaine de morts et plusieurs blessés.
Tous ceux qui symbolisaient le pouvoir à OUAGA ont été mis à sac : l’Assemblée Nationale, la
Radio et la Télévision nationales, les domiciles des dignitaires du régime et les monuments dont celui du président. C’est dans cette confusion que le nom du général Lougué Kouamé a été scandé par les manifestants pour diriger la transition. Pour en ajouter à la confusion, le Général Honoré Nabéré Traoré chef d’état major général de l’armée a fait lire un communiqué dans lequel il dissolvait le gouvernement et l’Assemblée Nationale, et instaurait le couvre feu. L’armée annonçait enfin sa disponibilité à accompagner la transition. Pour ne rien arranger, Blaise qui ne s’est jamais avoué vaincu s’est adressé aussi à la nation en disant avoir compris son peuple et par conséquent et qu’il dissolvait aussi le gouvernement, retirait aussi par la même occasion le projet de loi tant controversé et était finalement prêt à remettre le pouvoir à un président démocratiquement élu. Ces propositions n’ont pas satisfait l’Opposition et les organisations de la société civile qui n’ont demandé ni plus ni moins que son départ sans condition et sans délai. Cette demande fut acceptée par le président Blaise Compaoré qui a finalement rendu sa démission à la mi-journée du vendredi laissant le poste vaquant. Ses fonctions seront remplies par le chef d’état major général des armées le général Honoré N Traoré. Ce dernier prendra langue avec les acteurs de l’insurrection afin de définir les contours de la transition.
Nous rendons un hommage mérité au vaillant peuple Burkinabè qui, par ce combat héroïque, a donné une leçon d’éveil de conscience à tous les peuples africains pour qu’ils prennent leur destin en main. Le peuple Burkinabè qui vient d’obtenir ce vendredi 31 Octobre, le départ de Blaise Compaoré du pouvoir après 27 ans de règne sans partage i vient en même temps d’écrire une nouvelle de l’histoire du Faso que nous souhaitons africaine.
Youssouf Sissoko
Ces presidents dictatuers passent des decennies sur le dos de nos peuples en Afrique Francophone avec toujours la benediction de la France pour qu’ils protegent les interets francais jusqu’a ceux que le peuple se revolte et dire assez c’est assez c’est en ce moment que la France les lache, c’est du deja vu et connu. Quand la France va arreter cette action criminelle face a nos pays ❓
La CPI n’est que de facade. Voyons la realite en face. quel president africain n’est pas un pion frncais pour proteger les interets francais en Afrique francophone? En Algerie, au Rwanda, qui derive vers les anglophones, au Togo, au Burundi, au Benin, au Congo Brazza, au Congo RDC, Cote d’Ivoire, Mali, Senegal etc…tous ces presidents sont la pour les francais, mais tout tourne mal par les revoltes populaires, alors la France en tete de ligne change de tons. C’est que Degaulle sidait: que les pays n’ont pas d’amis mais des interets. Et c’est la pure verite.Mes chers amis et amies, arretons de prendre la CPI pour autre si Nous voulons prendre notre avenir en mains, nous avons nous memes nos instances, nos lois et reglements (modernes et traditionels). Donc servons nous en pour rendre justice, pour aller del’avant, pour lutter contre tous les maux de nos societes. On calque sur l’occident, mais ce n’est tout le temps un bon exemple a suivre. La CPI n’est pas un organe absolu pour moi. Paroles d’1FILSDUMALIBA.
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