Mort de Kadhafi : Mission accomplie pour wade, l’UA et consorts…

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Le Guide libyen n’est plus de ce monde, à cause de la volonté des nouveaux gendarmes du monde que sont la France et les Etats-Unis d’Amérique. Les Africains commencent déjà à déchanter après avoir chanté en cœur l’élection de Barack Obama comme président des USA. 

 Jeudi 20 octobre dernier, les forces spéciales françaises ont une fois encore eu raison sur le Guide libyen, comme en Côte d’Ivoire, pour l’arrestation de Laurent Gbagbo. Il a fallu plus de huit mois à l’Organisation du Traité de l’Atlantique  Nord (OTAN)  pour arriver à faire passer de vie à trépas le colonel Muhammar Kadhafi. Ainsi le sale boulot accompli en violation des droits internationaux, applaudi par des intellectuels africains de haut niveau et de surcroît des Chefs d’Etat. C’est le cas de Me Abdoulaye Wad du Sénégal et d’Alassane Dramane Ouattara  de la Côte d’Ivoire. Et le comble dans tout cela est le silence radio de l’Union Africaine. Une Union qui après avoir apposée sa signature sur les fameuses résolutions 1973 et 1975 de l’Onu revient nous tenir un autre discours sur le continent. Oui la quasi-totalité des dirigeants africains sont tous coupables et l’UA en est le comploteur.

Attardons nous un peu sur le comportement de Me Wade du Sénégal. Un intellectuel valet des Occidentaux. Tous les dignes fils du continent africain ont essuyé l’ultime honte de leur vie avec la visite du Président sénégalais en Libye, le premier dirigeant africain à effectuer une visite officielle aux rebelles du CNT.  Missionné par les occidentaux (ce n’est plus un secret !), avec la France en tête, Me Abdoulaye WADE s’est rendu à Benghazi, siège des insurgés pour prêcher les bonnes mœurs de la démocratie à son ex-ami, le guide Mouammar Kadhafi. Escorté par les militaires français, il dégageait une image qui nous rappelle celle d’un de nos chefs traditionnels complices du colon envahisseur. Et nombreux sont ceux qui se demandent : depuis quand ce monsieur qui se réclamait, par urbi et orbi, l’héritier des Ché Guevara, Du Bois, N’krumah et autres Sankara  a préféré se dévêtir de son costume de panafricaniste chevronné pour aller secourir les intérêts des grandes puissances ? Aujourd’hui, en Afrique, le colon noir a bien remplacé le colon blanc. L’homme, Abdoulaye Wade, n’a vraiment aucun crédit pour aller montrer la marche à suivre à un Kadhafi sous le feu des contestations de ses compatriotes. De sources dignes de foi révèlent d’ailleurs que c’est un groupuscule infiltré par d’autres personnes inconnues du bataillon fanatisées par cet Occident éberlué par le succès économique chinois.              

Même schéma employé en Tunisie et en Egypte. Dieu sait que nous n’avons aucune relation particulière avec le guide libyen. C’est un dictateur de par sa manière d’accéder au pouvoir (putsch), de par la conduite des affaires de ce pays (main de fer), de par l’illégitimité qui le frappe depuis plus de quarante (40) ans (il n’a pas pu organiser des élections) mais, il a le mérite d’extraire la Libye des méandres de la pauvreté pour le propulser au firmament des pays les plus émergents du monde. Elle reste l’un des rares pays du Maghreb où l’on note la gratuité des services d’eau, d’électricité, des fournitures scolaires etc.             Des indigents qui vivaient dans les gourbis ont fini par s’embourgeoiser et aucun coin ni recoin de ce pays n’a pu être épargné par les délices de la modernité. L’histoire nous l’a montré à suffisance : on n’a jamais vu un pays devenu développé en usant la baguette magique « démocratie » à ses débuts. Elle n’a jamais développé un pays ! Citons les exemples révélateurs : la France (a enclenché son développement sous Napoléon Bonaparte), l’Allemagne (les frénésies hitlériennes) l’Angleterre (elle vivait sous une monarchie absolue au moment de sa révolution industrielle), de même l’Espagne, l’Italie, le Portugal etc.                

Qu’on cesse de nous leurrer ! La démocratie se dit plus qu’elle ne se vit chez eux, les droits de l’homme y sont beaucoup plus professés que respectés. Pourquoi ils n’ont pas agi de la sorte en Syrie et en Yémen ?

A vrai dire, le manque de mémoire du cœur demeure une caractéristique foncière de Wade, de l’UA et de tous les autres

Ces derniers qui ne cessaient de tresser des couronnes à Mouammar Kadhafi du temps qu’ils les arrosaient d’une pluie de milliards explosent, aujourd’hui, en reproches contre ce dernier. Ils jouent le jeu de leurs maîtres européens. Qu’on le veuille ou pas, l’ex homme fort de Tripoli à pousser à la roue plusieurs mouvements de libération sur le continent : l’ANC en Afrique du Sud, en Angola, Guinée équatoriale, Guinée Bissau, Rwanda pour ne citer que ceux-là. En vrai révolutionnaire, Kadhafi a tenu tête des décennies durant aux Etats-Unis d’Amérique et a eu également le courage de récuser plusieurs thèses mal fondées sur l’Afrique. Avec lui, l’implantation des Etats-Unis d’Afrique était même sur le point de sortir des limbes de simples rêves pour embrasser le soleil de la réalité. Cela n’est pas du goût des occidentaux qui veulent nous voir s’engluer dans l’impéritie. Cet état de fait explique en grande partie l’acharnement sur la personne du guide libyen qui n’est pas du genre à se laisser mousser de la laine sur le dos.  

Nous disons qu’Abdoulaye Wade et consorts ont d’autres problèmes que d’aller à Benghazi et autre coin du monde pour le simple plaisir de ces massacreurs. Lui-même (Abdoulaye Wade) reste une calamité pour le Sénégal où l’énergie devient une denrée plus que rare, où la démocratie continue de subir de violents coups de sabots, où l’impunité est érigée en règle de gouvernance, où le territoire national est découpé pour des raisons purement politique, où la crise scolaire persiste, où une pauvreté sans précédent pointe son museau dans le monde rural, où l’Assemblée Nationale au lieu de servir le peuple souverain sert à détruire ou à exclure des adversaires politiques, où la constitution est chiffonnée  en permanence , où l’on cherche à domestiquer la justice. Comme Kadhafi, Me Wade doit partir lui aussi. Il ne doit plus briguer  les suffrages en 2012. Qu’il sache que l’ère des « Mon fils, tu régneras est révolue ! ». Et si toute cette bande de valets au col blanc, pense que c’est en sacrifiant leur frères sur l’autel de la traîtrise qu’elle s’en sortira ; nous tenons à leur dire qu’elle a échoué d’office, car le boulevard de la liberté tôt ou tard s’ouvrira pour affranchir l’homme noir.  Et  du moment où nous en sommes là, dit à Wade et consorts de trouver des solutions aux  maux qui minent leur société respective.

 Paul N’guessan

 

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