MUSIQUE – La légende sud-africaine du jazz, le trompettiste Hugh Maskela, est décédé ce mardi 23 janvier à l’âge de 78 ans des suites d’un cancer, a annoncé sa famille, suscitant une pluie d’hommages pour saluer sa longue carrière et son engagement contre l’apartheid.
“C’est avec une immense tristesse que la famille de Ramapolo Hugh Masekela annonce son décès. Après une courageuse bataille contre un cancer de la prostate, il est décédé paisiblement à Johannesburg, entouré de ses proches”, indique un communiqué de sa famille.
No more pain! 🙏🏽 pic.twitter.com/aSOfJH0HLh
— Hugh Masekela (@hughmasekela) 23 janvier 2018
“La nation pleure un de ses talents à la signature la plus caractéristique”, a réagi le président sud-africain Jacob Zuma. “C’est une perte incommensurable pour le monde de la musique et le pays tout entier. On n’oubliera pas sa contribution à la lutte pour la libération”, a-t-il ajouté.
“Un baobab est tombé”, a réagi le ministre sud-africain de la Culture Nathi Mthethwa. “La nation a perdu un musicien d’exception (…) on peut sans hésitation dire que frère Hugh était un des grands architectes de l’afro-jazz et qu’il a élevé l’âme de notre nation grâce à sa musique intemporelle”.
A baobab tree has fallen, the nation has lost a one of a kind musician with the passing of Jazz legend bra Hugh Masekela. We can safely say bra Hugh was one of the great architects of Afro-Jazz and he uplifted the soul of our nation through his timeless music. #RIPBraHughMasekelapic.twitter.com/JVy47GA6aU
— Min. Nathi Mthethwa (@NathiMthethwaSA) 23 janvier 2018
Hugh Masekela avait fui le régime de l’apartheid dans les années 1960 et n’était rentré dans son pays qu’après la libération en 1990 de Nelson Mandela, fer de lance de la lutte contre le racisme.
Parmi ses plus grands titres figurent “Bring Him Back Home” (Le ramener à la maison), où il demandait la libération de Nelson Mandela, et “Grazing in the Grass”.
Adolescent, le musicien avait reçu sa première trompette d’un prêtre engagé dans la lutte contre l’apartheid, Trevor Huddlestone. “Je l’ai prise et je me suis senti comme un poisson dans l’eau”, racontait-il.
Sur les réseaux sociaux, les hommages de personnalités comme d’anonymes se multiplient. Certains se souviennent de l’artiste, d’autres préfèrent rappeler des moments de vies de Hugh Masekela comme lorsqu’il avait reçu, en 1954, une trompette de la part de Louis Amstrong.
1954 Hugh Masekela recieves a trumpet as a gift from Louis Amstrong. What moves me about this picture is the passion and love he had for the Trumpet , the excitement on his face is contagious 🙏🏾 pic.twitter.com/DB2EkRJr9w
— Siya Beyile (@SiyaBeyile) 23 janvier 2018
“My biggest obsession is to show Africans and the world who the people of Africa really are” Hugh Masekela #RIPHughMasekelapic.twitter.com/L21AMmOQX7
— Write Pen (@kudzaivanyoro1) 23 janvier 2018
“”Ma plus grande obsession est de montrer aux Africains et au monde qui est vraiment le peuple d’Afrique” – Hugh Masekela.”
Rest in Peace, BIG MAN!
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