Morsi, élu Président On jubile au pays des Pharaons

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Le pays des pharaons a son nouveau président depuis dimanche dernier. C’est Mohamed Morsi, un frère musulman, un outsider dans la confrérie, mais propulsé en raison de la disqualification par la Cour Constitutionnelle du leader, un vrai et grand milliardaire.

C’est avec 13 millions de voix pour contre 12 à Chafik, que le candidat de la Confrérie a vaincu l’ancien Premier Ministre de Moubarak. Mais que fera – t –il de son pouvoir lorsqu’on sait que l’armée que dirige le très puissant Tantaoui reste omniprésente sur la scène ? Comme l’a dit Biirg Braga ’’une chose est donc d’être élu, une autre est d’avoir la réalité et la totalité du pouvoir d’Etat pour mettre en œuvre son programme. Tel est le grand défi lancé à Mohamed Morsi et les Frères musulmans. En dissolvant unilatéralement l’assemblée parlementaire où ces derniers étaient majoritaires, l’Armée leur avait envoyé un message sans ambages. En attendant la nouvelle Loi fondamentale, l’Egypte va devoir faire l’expérience paradoxale et anachronique d’une cohabitation entre un président démocratiquement élu et un Conseil supérieur militaire usurpateur du pouvoir législatif’’. A moins que la place Tahrir ne bruisse davantage.  La victoire de la Confrérie à la présidentielle de la république, un évènement ? C’est le moins qu’on puisse dire. Pour la première de fois depuis 1954, année du renversement du roi Farouk, l’Egypte salue l’avènement d’un  civil à sa présidence. Une victoire saluée à  Paris et à Gaza, même si Hollande a émis des réserves par rapport à la ligne politique nouvelle, celle de la Charia. Les frères musulmans qui avaient payé le prix le plus fort dans la foulée de l’assassinat du président Anouar El Sadate, tué au cours d’une parade militaire et l’avènement de Moubarak, sont finalement arrivés à leur fin par les urnes. Mais, il est à craindre que, cette victoire ne fasse très vite des émules en Afrique noire, notamment au Nigéria et chez nous au Mali, où déjà, on commence à parler de l’existence de foyers de charia ici même à Bamako au moment où, Tombouctou en souffre depuis de très longs mois. Prenant la température dans les  pays  viscéralement opposés à la loi islamique, Mohamed Morsi n’a pas tardé à réagir en les rassurant quant à la position de son pays par rapport aux accords et traités passés avec le défunt régime.

Haman Khadra

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