La Minusma à la croisée des chemins : Bert Koenders nouveau ministre des Affaires étrangères des Pays Bas

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Bert Koenders - représentant
Bert Koenders

Bert Koenders, chef de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) quitte le Mali. Non pas que les attitudes sournoises du Président IBK à son endroit, eurent raison de lui, mais qu’il a été nommé dans son pays. Bert Koenders devient le ministre des Affaires Etrangères du Royaume des Pays Bas et à ce titre prêtera serment ce vendredi. L’information est confirmée par l’Union européenne à Bamako.

 

Bert Koenders a porté la lourde responsabilité de Chef de mission des Nations-Unies pour le maintien de la paix au Mali et la stabilisation des régions du nord, après une occupation de plusieurs mois par les groupes rebelles et séparatistes et les extrémistes religieux. Il était également le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Mali.

 

Ce changement intervient au moment où les pourparlers entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du Mali s’enlisent. Au même moment les Djihadistes ont manifesté leur retour dans les régions du nord mettant à rude épreuve la mission de maintien de la paix par la Minusma. Aux attentats Kamikazes se succèdent les attaques venant de diverses organisations terroristes.

 

Plus d’une trentaine de soldats de la Minusma sont morts à la suite d’actes terroristes au Nord du Mali. Pour faire face à cette situation, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a tenu, le 9 octobre passé, une réunion, afin « de réfléchir aux moyens d’adapter les opérations de maintien de la paix à des environnements toujours plus complexes et volatiles ». Cette réunion, qui a vu la participation des commandants des forces de trois opérations de maintien de la paix de l’ONU , a été une occasion pour le général de division Jean Bosco Kazura, commandant de la force de la MINUSMA, de tirer la sonnette d’alarme sur l’insécurité grandissante dans le nord du Mali, zone de déploiement de ses troupes.

 

Selon le commandant de la force de la Minusma, Jean Bosco Kazura, la réduction des effectifs de troupes et le départ de l’opération Serval, sous conduite française, a eu pour corollaire le retour en force de la violence dans des zones qui avaient été pacifiées de groupes terroristes. Des groupes dont les attaques ont fait 10 victimes parmi les soldats de la paix déployés sous le drapeau de l’ONU au cours des derniers jours au nord du Mali. La Minusma, a le plus grand mal à empêcher que le nord du Mali soit contrôlé par ces groupes. Avant de s’interroger sur le rôle d’une mission comme la MINUSMA qui, pour l’heure «est dépourvue de moyens logistiques et humains » suffisants, auxquels devraient s’ajouter les «multiplicateurs d’effets » que sont les ponts aériens, le soutien sanitaire et les unités de génie. «Nous devons nous adapter à ce nouvel environnement, faute de quoi, le nord du Mali deviendra un endroit encore plus dangereux qu’il ne l’est déjà. Ceci, non seulement pour les Casques bleus, mais aussi pour les populations civiles», a averti le général Jean Bosco Kazura. Et selon lui, l’environnement dans lequel évolue actuellement la mission est « complexe » et est « marqué par une insécurité croissante à laquelle les troupes n’étaient pas préparées ». L’environnement sécuritaire au nord du Mali rend délicate l’exécution du mandat de la Minusma.

 

         B. Daou

 

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