Migrants vendus comme esclaves en Libye: Antonio Guterres «horrifié»

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Tripoli: ces femmes candidates au départ vers l'Europe, ont été repêchées par des garde-côte libyens, le 6 novembre 2017 (photo d'illustration). © REUTERS/Ahmed Jadallah

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit lundi 20 novembre «horrifié» par les révélations récentes de l’existence de marché aux esclaves en Libye, estimant que cela pourrait constituer un crime contre l’humanité. Après les images choc du reportage de la chaîne CNN sur un marché aux esclaves en Libye, les réactions se poursuivent.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a réagi à son tour à la diffusion du documentaire de la chaîne de télévision américaine CNN, la semaine passée. Documentaire révélant l’existence d’un marché aux esclaves près de Tripoli, en Libye. Le secrétaire général de l’ONU a vivement condamné ces actes, qui touchent en premier lieu les migrants africains.

« Je suis horrifié par ces reportages et séquences-vidéos montrant des migrants africains vendus comme esclaves en Libye, a martelé le secrétaire général des Nations unies. J’abhorre ces actes épouvantables et j’appelle toutes les autorités compétentes à enquêter, sans délai, sur ces activités. J’appelle aussi toutes les autorités compétentes à traduire les auteurs de ces faits en justice. J’ai demandé aux acteurs compétents des Nations unies de travailler activement sur cette problématique.

«L’esclavage n’a pas sa place dans notre monde»

L’esclavage n’a pas sa place dans notre monde. Ces actions comptent parmi les violations les plus flagrantes des droits de l’homme… et elles peuvent constituer des crimes contre l’humanité. Je demande donc à chaque nation d’adopter et d’appliquer la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée… ainsi que son protocole sur la traite des personnes. J’exhorte la communauté internationale à s’unir pour combattre ce fléau ».

Sur le continent africain aussi les réactions, déjà nombreuses depuis la semaine passée, s’enchaînent.

Le président du Niger Mahamadou Issoufou, qui avait déjà exprimé son indignation la semaine passée, a appelé lundi soir la Cour pénale internationale (CPI) à «se saisir du dossier» de la vente de migrants africains comme esclaves en Libye. Il a également demandé que ce sujet soit mis à l’ordre du jour du sommet entre l’Union Africaine et l’Union européenne prévu les 29 et 30 novembre à Abidjan.

L’ambassadeur de Libye à Niamey a été convoqué dimanche par les autorités nigériennes pour lui faire part de l’indignation du président Issoufou.

Et le Burkina Faso a décidé de rappeler son ambassadeur en Libye. Le Burkina a décidé de rappeler son ambassadeur à Tripoli pour « pour dire toute l’indignation du gouvernement burkinabè et également condamner ce qui se passe en Libye et élever la protestation contre ces images qui appartiennent à d’autres siècles. »

Par RFI Publié le 21-11-2017

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