L’analyse des conflits ; la gestion des crises ; le journaliste standard, l’état de droit ; la loi internationale de protection des journalistes ; la protection des journalistes ; ont été entre autres sujets abordés lors d’une formation initiée par le Centre Régional du Caire pour la formation dans le domaine des conflits et de la Prévention de la Paix en Afrique en collaboration avec l’Unesco. C’était du 31 au 5 septembre 2014 au Caire. Ont pris part à cette rencontre les journalistes venant des pays d’Afrique que sont le Burundi, la RDC Congo, le Soudan Sud, le Mali, la Gambie, l’Ouganda, le Togo, le Niger et l’Egypte etc.
Les crises sont très nombreuses actuellement en Afrique et les journalistes jouent un rôle important lors des conflits. Pour ce faire, les messages des professionnels sont très importants en période de conflits. Etant donné que les journalistes Egyptiens sont toujours dans les zones de conflits pour des reportages ; Gaza, Lybie, Syrie etc. ; il s’agissait pour les organisateurs de partager leurs expériences avec leurs confères d’autres pays d’Afrique où existent des conflits existent.
Le Dr Mahmoud Farghal, dans son analyse sur les conflits, a indiqué qu’être journaliste en période de conflits requière des comportements. Les messages livrés sont très importants, a-t-il dit. Quant on sait que le journaliste doit établir la confiance, savoir comment établir la confiance, comprendre le conflit et le lire, comprendre les négociations en cours. Il a indiqué également que le journaliste doit connaître les aspects d’un conflit pour pouvoir l’écrire. Car les médias a-t-il fait savoir, ont un impact dans l’opinion publique. Concernant la gestion d’une crise, il a indiqué que le journaliste doit comprendre les trois phases d’une crise à savoir : son régime (celui qui contrôle au niveau national et international), l’état dormant de la crise à sa maturité (phase de tension) et sa phase d’intervention. Le Dr Hassan Abo Taleb, directeur au Centre Egyptien de journalisme, a dans son exposé parlé du journalisme standard. Selon lui, le rôle du journaliste est d’obliger les populations à accepter le processus de paix. La médiation étant considérée comme un type de mécanisme pour résoudre les conflits, les médias peuvent s’appuyer sur ce mécanisme, présenter les différents outils pour résoudre les conflits a-t-il indiqué. Il a passé aussi au peigne fin les différents cadres médiatiques. Dans son exposé sur l’état de droit, le Dr Mahmoud Farghal dira que ceci exige des conditions : l’égalité de tous devant la loi, sans distinction de race, de religion, d’ethnie et l’application de la loi à laquelle est liée la bonne gouvernance. Sameh Abdallah, éditorialiste à Alhram Newspaper, a exposé sur le thème : « la durabilité des messages, l’information et la persuasion ». Il a indiqué aux journalistes qu’en période de conflits, un outil médiatique sans message ne doit pas exister. « Les messages livrés doivent avoir des objectifs, des cibles », a-t-il ajouté. Sur la loi internationale de protection des journalistes, il dira qu’il n’y a pas de convention particulière dressée pour la protection des journalistes, avant de rappeler les 4 lois mises en place par les Etats au nom d’une convention internationale interdisant les crimes, les viols etc. Enfin, Abeer El Saady et Hanan El Gendi toute des journalistes de guerre ont exposé respectivement sur le planning d’un reporter lors d’un conflit et la propre protection.
Fakara Faïnké, Envoyé spécial