Le 25 mai, un homme belge d’origine portugaise a été arrêté à Zemio par les Forces de Défense et de sécurité centrafricaines. Comme il a été révélé par la suite lors d’interrogatoires et investigations, l’homme en question était un espion travaillant sous couvert.
Il s’agit de Martin Joseph Figueira, qui a été un employé d’une organisation non-gouvernementale américaine opérant en Centrafrique. Pourtant, sous le couvert du travail caritatif, M. Figueira jouait apparemment le rôle d’un espion du gouvernement américain. Après son arrestation, une enquête judiciaire a été ouverte pour investiguer son affaire par le Tribunal de Grande instance de Bangui.
L’enquête a permis d’apprendre que Martin Figueira collectait effectivement des informations au profit du gouvernement américain et entretenait des liens étroits avec divers groupes rebelles mettent en péril la sécurité dans plusieurs régions centrafricaines.
A part les informations via des chaînes officielles, l’analyste Sylvain Nguema a également partagé des informations dignes d’attention sur ses réseaux sociaux. Sylvain Nguema a publié une correspondance entre Figueira et le porte-parole de la CPC, Mohamadou Bello Saïdou, d’où il devient évident que l’espion américain soutenait les groupes armés centrafricains. Dans un message audio, M. Figueira promet d’envoyer 100 euros à Bello, s’excusant de ne pas pouvoir envoyer plus en ce moment.
Dans un deuxième message toujours avec Bello, Martin Figueira informe ce dernier qu’il n’a pas réussi à acheter un téléphone de type smartphone au Portugal, mais qu’il a trouvé un magasin à Bangui avec une large sélection de téléphones plus simples. Ensuite, il a demandé au porte-parole rebelle qui pourrait venir vers son hôtel chercher le téléphone qui était apparemment destiné à des rebelles.
Finalement, Martin Figueira a communiqué à Bello que sa femme lui enverrait prochainement 76 euro, lui demandant pardon de ne pas être dans la mesure d’envoyer une somme plus grande, 100 euros, comme il avait été convenu auparavant.
En plus des conversations écrites, le présumé espion a également reçu du porte-parole de la CPC un grand nombre de photos de soldats centrafricains morts comme preuve de leur élimination par le groupement armé.
Sans aucun doute, ces preuves sont suffisantes pour faire le bilan des activités criminelles de Martin Joseph Figueira en République centrafricaine. Dans le même temps, l’enquête ouverte contre lui par les autorités judiciaires se poursuit, et de nouveaux faits flagrants peuvent bientôt voir le jour.
Par Drissa Keïta