Le Maroc fait face à un nombre d’eurodéputés qui se servent du Parlement européen (PE) comme plateforme pour attaquer le Royaume Chérifien de manière organisée et avec de grands moyens. C’est ce qu’a révélé le président de la commission parlementaire mixte Maroc-Union Européenne (UE), Lahcen Haddad, lors d’une conférence-débat et d’information, le mercredi 09 février, à Rabat.
Attaque systématique et campagne de diabolisation contre le Maroc. C’est ce que s’adonnent certains eurodéputés qui se servent du Parlement européen (PE) pour assouvir leurs desseins inavoués. Ces eurodéputés, au nom des prétextes fallacieux, ne ratent aucune occasion pour montrer leur hostilité contre le royaume chérifien. C’est ce que dénonce le président de la commission parlementaire mixte Maroc-Union Européenne (UE), Lahcen Haddad, qui tient à rappeler que le Maroc n’a aucun problème ni avec l’UE ni avec ses différentes structures.
Toutefois, Lahcen Haddad déplore que des députés connus pour leur hostilité envers le Maroc aient profité de la crise liée à la corruption qui secoue le PE pour créer un climat de peur au sein de l’Institution législative européenne, en la poussant à porter atteinte à l’image et à la réputation du Maroc dans les médias et à voter des résolutions hostiles au Royaume. Tout en affirmant l’existence d’une « guerre systématique » contre le Royaume, il a souligné que 112 questions et 18 tentatives d’amendements hostiles au Maroc ont été soulevées au sein du PE en 2022. Ce qui est révélateur de l’hostilité de certains parlementaires européens contre le royaume chérifien.
« Le Parlement européen est devenu “une plateforme pour attaquer et provoquer le Maroc », juge le président du groupe Authenticité et Modernité, Ahmed Touizi, qui a rappelé l’existence d’une commission mixte Maroc-UE dont les députés européens ont choisi d’ignorer et de geler afin d’attaquer directement le Royaume. Il a déclaré que ces eurodéputés ne cherchent pas à défendre les droits de l’Homme mais à « attaquer l’intégrité territoriale du Royaume » d’où une campagne d’ingérence ourdie menée contre le Maroc.
« Cette campagne s’est poursuivie par l’accueil au sein du PE par un groupe isolé d’eurodéputés d’une personne partisane du séparatisme et du terrorisme et par le débat sur des allégations d’espionnage de responsables d’un pays européen », a rappelé pour sa part le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami. Car il n’échappe à personne que les motifs et les visées de cette agression ciblent le positionnement international du Royaume, son émergence économique et sa place sur l’échiquier international et continental sous la vision éclairée du roi éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Examiner les soubassements des attaques méthodiques
Sur la question de la liberté d’expression et d’opinion au Maroc, M. Talbi Alami a affirmé que nul ne peut douter que le Royaume est un Etat de droit et des institutions, un Etat avec une démocratie institutionnelle exercée par des partis et des syndicats à travers des élections libres et honnêtes. « Les formations politiques marocaines sont aussi authentiques et crédibles que leurs pairs européens », a-t-il martelé, ajoutant que cette vie démocratique est confortée par une presse libre, plurielle et critique.
Organisée par les deux Chambres du Parlement, cette rencontre vise à examiner les soubassements des attaques méthodiques et des agressions mensongères relayées par le PE contre le Royaume de manière systématique et assumée. Outre les parlementaires, elle connaîtra la participation de représentants de la société civile, d’experts et de juristes, qui aborderont l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme, les visées contre l’intégrité territoriale du Royaume ou encore l’exploitation sournoise de l’affaire Pegasus.
Le Parlement marocain avait annoncé, dans un communiqué conjoint de ses deux Chambres, le 23 janvier, sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l’égard du Maroc. C’est dans ce cadre que le Parlement marocain a décidé de créer une commission thématique ad-hoc, composée de représentants de ses deux Chambres, et consacrée à la réévaluation des relations avec le PE.
Alamine Wangara