Les élections générales (législatives, communales et régionales) du 8 septembre 2021, se sont déroulées au Royaume du Maroc dans les meilleures conditions, en dépit d’une conjoncture particulière et exceptionnelle, marquée essentiellement par les défis liés à la crise sanitaire actuelle,
Le Royaume du Maroc a vécu au cours de plusieurs mois une atmosphère de mobilisation globale pour faire aboutir les différentes échéances électorales, en tant qu’étape qui condense de larges espoirs et espérances de l’ensemble du peuple marocain dans le renforcement de la dynamique de développement et de consécration du choix démocratique, mais aussi au vu de ce qu’elle porte de grands enjeux liés à l’immunisation des acquis politiques accumulés par notre pays tout au long des échéances précédentes, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI,
Dans ce contexte de grands efforts ont été déployés à l’occasion de l’opération du renouvellement des listes électorales, puisque le nombre des nouveaux électeurs a atteint 1.806.724, portant ainsi l’électorat national à 17.509.316 votants.
Pour rapprocher les urnes des électeurs, il a été procédé à la création de 40.628 bureaux de vote encadrés par 4000 bureaux centraux, soit une moyenne de 10 bureaux de vote pour chaque bureau central.
De leur côté, les partis politiques se sont mobilisés pour mener cette compétition électorale, puisque 31 formations s’y sont présentées, dont une alliance créée à l’occasion de ces élections.
Ainsi, la crise socioéconomique engendrée par la pandémie du Covid-19 n’a pas empêché une bonne mobilisation du corps électoral avec un taux de participation de 50,35 % plus important que lors des législatures de 2011 (45,40 %) et de 2016 (42,29 %).
La transparence dans laquelle se sont tenues ces élections traduit l’engagement serein et fort du Maroc pour la démocratie. L’élément à retenir de cette élection est la lourde défaite essuyée par le PJD qui perd 112 sièges par rapport à 2016. Après 10 ans d’exercice gouvernemental, il y a eu usure et affaiblissement la popularité de ce parti qui a traversé des tensions internes, de dissidences et de divisions sur bon nombre de sujets.
Si le Parti Islamiste a perdu de son aura et de sa crédibilité, c’est aussi parce qu’il a déçu son propre électorat. Son déclin était, du reste, perceptible auprès des opinions publiques et dans certaines échéances, notamment syndicales et lors des élections professionnelles.
Lors des dernières élections, le PJD avait bénéficié de la faiblesse d’autres forces politiques qui ont, depuis, réinvesti l’espace public et revisité leurs programmes, d’où les bons scores enregistrés par le RNI et le PAM. Le RNI s’est ainsi adjugé la confiance du plus grand nombre des électeurs. Il s’est démarqué par l’action des ses ministres au sein du dernier gouvernement qui ont réalisé des résultats plus qu’honorables dans leur gestion publique.
A noter que l’électeur marocain a compris et a exprimé via les urnes que la mise en œuvre du nouveau modèle de développement nécessite un nouvel élan institutionnel et une nouvelle dynamique politique. Il a compris que le Maroc a besoin d’un renouveau politique et d’une alternance aussi efficace qu’harmonieuse.
Ci-après, les chiffres relatifs à ce scrutin :
Nombre d’inscrits : 17 509 316
Taux de participation : 50,35 %
Nombre de sièges obtenu par parti :
RNI : 102
PAM : 87
PI : 81
USFP : 34
MP : 28
PPS : 22
UC : 18
PJD : 13
MDS : 5
FFD : 3
FGD : 1
PSU : 1