Un ensemble de projets dans le secteur hydraulique viennent d’être inaugurés par le roi du Maroc, Mohammed VI. Il s’agit entre autres du barrage Moulay Abderrahmane, le projet d’aménagement hydroagricole du périmètre « Ksoub », qui se trouve à l’aval du barrage, ainsi qu’une station de traitement d’eau du nouveau barrage. L’ensemble de ces infrastructures vont permettre d’améliorer la desserte en eau dans les régions bénéficiaires, surtout chez les agriculteurs.
En effet, c’est un vent nouveau qui souffle sur le secteur de l’hydraulique au sud du Maroc. Plusieurs projets viennent d’être inaugurés dans le pays. Le barrage de Moulay Abderrahmane, qui est entré officiellement en service le jeudi 16 janvier constitue la pièce maîtresse. Il a été inauguré dans la province d’Essaouira, situé à 460 kilomètres au sud de Rabat. Il affiche une capacité de stockage de 65 millions de m3. Sa réalisation a coûté 920 millions de dirhams, soit près de 87,6 millions d’euros. Ce barrage, d’après les autorités marocaines, permettra de valoriser les produits des petits agriculteurs tout en améliorant leurs rendements. L’infrastructure permettra d’assurer l’irrigation de près de 1 300 hectares de terres agricoles appartenant à plus de 1 200 agriculteurs. Ces derniers pourront même s’organiser en fédérations ou association d’exploitants des eaux d’irrigation pour de meilleurs rendements.
À ce projet est venu se greffer un autre, celui concernant l’aménagement hydroagricole du périmètre « Ksoub », situé à l’aval du barrage. Pour l’aménagement de cette zone, la mise en place d’un canal principal d’adduction de 12 km est prévue ainsi que la construction d’un réseau d’irrigation secondaire et tertiaire de 48 kilomètres, ainsi que la réalisation de points collectifs et individuels de prises d’eau et engin l’installation de stations d’épuration. Un projet de gestion globale qui sera scellé par un appui technique apporté aux agriculteurs. Ce dernier assurera l’amélioration des conditions de travail des agriculteurs de la région, notamment dans les communes d’Ida Ougerd, de Sidi El Jazouli et d’Ounagha. Par ailleurs, il permettra également de valoriser les eaux d’irrigation produites par le barrage. Le barrage et les projets connexes vont permettre d’une part d’améliorer l’accès à l’eau potable dans la ville d’Essaouira ainsi que dans les zones voisines et d’autre part, d’accroitre la production agricole locale.
Par la même occasion des projets d’eau potable sont également envisagés, concernant notamment la réalisation d’une station de traitement des eaux du barrage Moulay Abderrahmane, la pose de conduites d’adduction de ses eaux, et un projet de renforcement de l’accès à l’eau potable en milieu rural.
Multiplier les projets pour réduire le stress hydrique
Les réalisations s’inscrivent dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027. Il a été imaginé par le gouvernement marocain dans le but de diversifier les sources d’approvisionnement en eau potable dans le pays d’une part, et accompagner la demande sans cesse croissante de ce précieux liquide d’autre part. Il permet également d’assurer la sécurité hydrique et la lutte contre le changement climatique, alors même que le Maroc figure sur la top list des pays du monde les plus menacés par le stress hydrique. Ce qui peut justifier la floraison de projets dans ce secteur. D’ailleurs, un programme de renforcement et de sécurisation de l’alimentation en eau potable de la population urbaine et rurale de la province d’Essaouira est en cours. Il permettra à terme d’alimenter au moins 258 000 Marocains de cette région d’ici à 2030.
MS