Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu vendredi, au palais Royal à Casablanca, M. Saad Eddine El Othmani, le numéro 2 du parti de la Justice et du Développement (PJD). Aussitôt, le Souverain l’a nommé chef du gouvernement et l’a chargé de former le nouveau gouvernement dans un bref délai.
En effet, la nomination d’un nouveau Chef du gouvernement était annoncée par le cabinet royal. Car, le PJD est le parti sorti vainqueur des élections législatives du 07 octobre 2016. Après ces échéances, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait renouvelé sa confiance à l’ancien Chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, pour la formation d’un gouvernement. Depuis les choses ont trainé et aucun signe d’avancement n’était perceptable.
Après le périple du Roi Mohammed VI dans plusieurs pays de la sous-région, le Souverain avait pris connaissance que les consultations menées pendant cinq mois par le Chef du Gouvernement sortant, M. Abdelilah Benkirane n’avaient pas abouti. D’où cette décision royale, a annoncé mercredi dernier le cabinet royal dans un communiqué.
Ainsi, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a tenu à saluer le sens de responsabilité et de patriotisme dont avait fait preuve M. Abdelilah Benkirane tout au long de la période pendant laquelle il a assumé la présidence du gouvernement. Des actions qu’il a menées avec compétence, efficacité et abnégation.
Cette décision sage du Roi Mohammed VI n’est nullement intervenue dans la précipitation car il a pris tout le temps qu’il fallait afin que la séquence puisse arriver à son terme pour agir en fonction des vertus démocratiques du consensus.
C’est en application des dispositions de la Constitution et la sauvegarde des intérêts supérieurs de la Nation, que le Souverain a pris la décision de remplacer M. Abdelilah Benkirane par une autre personnalité du parti, en la personne de M. Saad Eddine El Othmani, pour former une nouvelle équipe gouvernementale. Car M. Abdelilah Benkirane a cru détenir une espèce de majorité absolue et a cru bon de faire cavalier seul sans tenir compte des contingences, ni des avis.
Avec cette décision, le Roi Mohammed VI surprend une fois de plus ses détracteurs et faux analystes qui criaient déjà à un hold-up démocratique.
B.Koné