Ces violences ont éclaté en début d’après-midi à l’issue de la prière à Imzouren, une petite ville à une quinzaine de kilomètres au sud-est de la ville d’Al-Hoceïma, a indiqué à l’AFP un activiste local.
Plusieurs centaines de jeunes s’en prenaient à coups de pierres aux forces anti-émeutes, qui de leur côté ont fait usage d’un canon à eau, lançaient des pierres et chargeaient à intervalles réguliers, protégées derrière leur bouclier, pour disperser les émeutiers et démanteler les quelques barricades de fortune, a indiqué à l’AFP un journaliste marocain présent sur place.
Plusieurs supports en ligne de la presse marocaine ont diffusé images et vidéos des affrontements, dont on ne connaît pas le bilan.
Un mot d’ordre de boycott des prêches officiels dans les mosquées a été très suivi ce vendredi à Imzouren. La ville observe également depuis vendredi un mouvement de grève générale, avec la quasi-totalité des commerces fermés, selon le même activiste.
Cette grève a été lancée depuis la ville voisine d’Al-Hoceïma à l’initiative du “hirak”, le mouvement de contestation populaire qui agite depuis près de sept mois la province et revendique le développement de cette région du Rif qu’il estime “marginalisé”.
Nasser Zefzafi, son leader, ainsi que ses principaux animateurs ont été arrêtés en début de semaine par la police et sont accusés notamment “d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat”.
La province est depuis lors en ébullition. A l’exception de quelques heurts le week-end dernier, la contestation, avec manifestations nocturnes quotidiennes depuis une semaine, est restée pacifique dans la ville d’Al-Hoceïma, mais elle est nettement plus tendue à Imzouren.
“Le problème ici est que les autorités empêchent les gens de se rassembler, ou de venir manifester depuis les villages voisins, ce qui crée beaucoup de tensions”, a accusé l’activiste contacté par l’AFP.
Les affrontements ont duré jusqu’en fin d’après-midi, selon cette source. Le soir même, une marche a eu lieu dans les rues de ce gros bourg, apparemment sans incident
Dans la ville d’Al-Hoceïma, pour la huitième nuit consécutive, des manifestants se sont rassemblés vers 22h00 locales (et gmt) après la rupture du jeûne du ramadan dans le quartier de Sid Abed, aux cris de “Nous sommes tous Zefzafi”, a-t-on constaté.
Ils n’étaient que quelques centaines ce vendredi soir, une mobilisation en baisse par rapport aux jours précédents.
Le rassemblement était néanmoins marqué par une nette tension, alors que les forces de l’ordre avaient pris position à proximité dans et autour du quartier et empêchaient les badauds de converger vers le lieu de la manifestation.
“C’est anormal que la police exige ma pièce d’identité pour que je rentre chez moi”, s’est plainte une habitante.
La manifestation s’est dispersée sans violence peu avant minuit.
(©AFP / 03 juin 2017 02h22)
Le Maroc de mamadou 6 soutient les enturbannés du mmmllllllannna, je vous l’avais dit: la royauté marocaine vit ces dernières années! Peut-être quelque décennies au plus)…
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