Dans son plan de communication, Manuel Valls espérait toucher un autre public, plus jeune, moins politisé. Au final, le premier ministre est ressorti du plateau de l’émission « On n’est pas couché », diffusée samedi 16 janvier, avec une minicrise diplomatique à gérer avec le Gabon. La polémique est partie d’un vif échange avec le chroniqueur Jérémy Ferrari.
« Comment vous expliquez qu’Ali Bongo se retrouve au premier rang d’une marche pour la liberté d’expression ? », interroge ce dernier en référence à la marche des chefs d’Etat organisée à Paris à la suite des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher en janvier 2015.
« — Laissons Ali Bongo, parce que, dans cette manifestation, celle du 11 janvier, il y avait des chefs d’Etat et de gouvernement. Vous retenez Ali Bongo, moi je retiens (…) surtout un autre Africain, élu lui, Ibrahim Boubacar Keïta [le président du Mali], réplique le chef du gouvernement.
— Ah, parce qu’il n’est pas élu finalement, Ali Bongo ?, lui rétorque aussi sec l’humoriste.
— Non. Pas comme on l’entend », conclut alors M. Valls.
Cette dernière petite phrase, dont on ne saura sûrement jamais si elle relève de la réaction hâtive ou si elle révèle le fond de la pensée du premier ministre, conforme à celle adoptée par le Parti socialiste au lendemain de l’élection contestée de 2009, a aussitôt mis la présidence du Gabon en émoi.
Un vieil allié qui s’estime maltraité
Déjà en septembre 2015, un mois après le placement en garde à vue de son directeur de cabinet, Maixent Accrombessi, pour « corruption active et passive d’agents étrangers, abus de bien social, blanchiment, recel, faux et usage de faux », Ali Bongo avait lâché sur le perron de l’Elysée : « Nous disons que l’on a voulu humilier le Gabon. »
Cette fois, Libreville a rappelé son ambassadeur à Paris pour consultation, mais, avant de s’envoler, le diplomate a été reçu lundi à Matignon, où l’on s’est empressé d’apaiser la colère du vieil allié gabonais qui s’estime souvent maltraité (…)
« — Laissons Ali Bongo, parce que, dans cette manifestation, celle du 11 janvier, il y avait des chefs d’Etat et de gouvernement. Vous retenez Ali Bongo, moi je retiens (…) surtout un autre Africain, élu lui, Ibrahim Boubacar Keïta [le président du Mali], réplique le chef du gouvernement.
— Ah, parce qu’il n’est pas élu finalement, Ali Bongo ?, lui rétorque aussi sec l’humoriste.
— Non. Pas comme on l’entend », conclut alors M. Valls.
VOILÁ QUE VALLS DIT LA VÉRITÉ CETTE FOIS -CI, PEUT ETRE POUR LA PREMIERE FOIS DANS SA VIE.
ALI BONGO N’ A PAS ÉTÉ ÉLU TOUT COMME ALASSANE DRAMANE OUATTARA. ILS ONT TOUS ÉTÉ “INSTALLÉS”.
VOILÁ LA FRANCE INCAPABLE D’ ÉVOLUER …
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