Manœuvre politicienne au CPS de l’UA : Le Maroc dénonce et propose le retour à la légalité et la légitimité

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Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA va à contre courant de la décision du Conseil de sécurité de l’ONU d’un règlement politique durable, pragmatique et réaliste du différend du Sahara, suivant les paramètres basés sur l’Initiative marocaine d’autonomie.

Le Maroc dénonce une manœuvre du Kenya à la présidence du CPS et rejette catégoriquement et se dissocie complètement du communiqué du CPS, avant de proposer l’application de la décision cadre de l’UA (décision 693) pour suivre la question du Sahara marocain, adoptée par consensus par les Chefs d’Etat, la seule qui jouit de sa reconnaissance et son appui.

Lors de sa dernière réunion le 9 mars dernier, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) avait à son ordre du jour la question du Sahara, situé dans les provinces du sud marocain. Le communiqué publié le 18 mars à cet effet et sanctionnant lesdits travaux n’a pas eu l’assentiment du Maroc qui « rejette catégoriquement et se dissocie complètement du soi-disant communiqué évoquant la question du Sahara marocain, publié par le Kenya, Président du mois du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine », selon nos informations. Pour le Maroc, la décision 693 de l’Union, en tant que seul cadre de l’UA pour suivre la question du Sahara marocain, adoptée par consensus par les Chefs d’Etat, jouit de sa reconnaissance et son appui. C’est également le cadre de la mise en place du mécanisme de la Troïka, seul habilité à suivre la question du Sahara marocain, et de la mise de la question du Sahara sous la compétence exclusive du Conseil de sécurité des Nations Unies, à l’exclusion de tout autre processus parallèle. A rappeler que le Conseil de sécurité de l’ONU a défini en 2007, les paramètres sur la base de l’Initiative marocaine d’autonomie, en tant que solution unique, dans le cadre du strict respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume.

Dans un dossier aussi sensible que celui du Sahara occidental, la présidence du CPS devait tout au moins s’assurer d’un minimum de consensus sur les décisions à prendre pour éviter que celles-ci traduisent un recul dans le processus, ou du moins un échec de la présente réunion, comme peut on le croire. Au point d’amener le Maroc à croire à une manœuvre sournoise du Kenya contre l’intégrité territoriale du Maroc.

Un tel climat, qui laisse la place au soupçon, n’est certainement pas de nature à assurer un aboutissement heureux des négociations, et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine devait pouvoir se mettre au dessus de telle perspectives non rassurantes. Le CPS qui est attendu avec une solution risque est en passe d’être le problème, quand le pays du Roi Mohammed VI pense à une « adversité du Kenya et ses alliés » à l’intégrité territoriale du Maroc. En cause, « l’examen inapproprié de la question du Sahara marocain », au cours d’un Sommet, sous-représenté au niveau des Chefs d’Etat. Et la publication d’un communiqué, dix jours après la réunion, alors qu’il n’a pas été adopté, donne raison au Maroc, qui évoque l’existence d’un désaccord patent à son sujet. En cause, le Commissaire sortant Chergui, son bilan et son comportement jugés douteux à la tête du Département Paix et Sécurité de l’UA, du fait la singularisation d’un seul paragraphe des 19 autres paragraphes contenus dans la décision du 14ème Sommet extraordinaire sur « Faire les Armes », selon le point de vue marocain, qui le condamne et l’assimile à une « fixation aveugle »

Le Maroc est satisfait que la majorité des Etats membres du CPS, ainsi que la Commission de l’UA, soient restés fidèles à la légalité et à la légitimité, en défendant lors du Sommet du CPS du 9 mars 2021, la validité et la pertinence de la décision 693 de l’Union, en tant que seul cadre de l’UA pour suivre la question du Sahara marocain. Ainsi le Maroc certifie que seule cette décision-cadre, adoptée légalement et par consensus par les Chefs d’Etat, jouit de sa reconnaissance et son appui, étant signalé que cette décision a décidé de la mise en place du mécanisme de la Troïka, seul habilité à suivre la question du Sahara marocain. Cette décision-cadre souligne, sans ambiguïté, que la question du Sahara marocain est de la compétence exclusive du Conseil de sécurité des Nations Unies et qu’aucun processus parallèle ne peut être déclenché. Et cette décision-cadre jouit de l’appui et de l’adhésion du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que de la communauté internationale, de l’UA et des Etats africains. Elle doit être consolidée, préservée et maintenue, ca c’est cela le processus politique de recherche d’une solution politique, durable, réaliste et définitive au différend régional sur le Sahara marocain, sous les auspices du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a défini en 2007, les paramètres sur la base de l’Initiative marocaine d’autonomie, en tant que solution unique, dans le cadre du strict respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume.

B. Daou

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