#Mali : Tabaski : Le port des uniformes agrémente la fête

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Les uniformes ne sont pas qu’une affaire de mariage. L’initiative s’est invitée dans la célébration de fêtes religieuses en l’occurrence la Tabaski depuis plusieurs décennies. De plus en plus, la pratique arrive à conquérir un grand nombre de familles. Le port de ces tenues est fait pendant la matinée où les femmes se rassemblent autour de la cuisine et de la grillade de viande.

Mme Dembélé Aminata Koné a intégré cette initiative depuis 7 ans. L’habitante de Bolibana Dravela en Commune III du District de Bamako et les autres femmes de sa belle famille ont instauré un système de cotisation hebdomadaire pour l’achat de leur uniforme. Les membres de leur groupe cotise chacun 200 Fcfa par semaine. L’objectif est d’acheter un tissu dont les pagnes coûtent au maximum 6.000 Fcfa (Wax ou léger «légéni»). Cette année, elles ont cousu le tissu « hitarget ».

Mme Kanté Mariam Satao réside à Niamakoro en Commune VI du District de Bamako. Depuis 20 ans, les belles-filles de la famille Kanté ont décidé d’observer cette pratique. Le jour de la fête, précise-t-elle, certaines quittent plusieurs quartiers pour participer à la cérémonie dans la grande famille. Selon Mme Aminata Satao, c’est son époux qui se charge de payer son uniforme. Le trentenaire poursuit que les femmes qui logent dans la grande famille choisissent un uniforme dont les trois pagnes peuvent coûter de 5.000 à 7.500 Fcfa. Selon cette mère de trois enfants, l’initiative a l’avantage de consolider les relations de paix, d’apporter la joie et de raffermir l’harmonie dans la famille. Elle soutient que les hommes de leur famille influencent énormément la pratique.

Djénéba Diawara, une sexagénaire, affirme que cette action permet de maintenir la paix dans la famille, la société et dans notre pays. Elle témoigne que cette joie de vivre pousse plusieurs familles à adopter la pratique. Quant à Abdramane Diarra, il déclare que le port de l’uniforme par les femmes est un atout important pour le vivre ensemble dans nos familles. La pratique met fin à des querelles futiles et mesquines et mésententes sournoises entre les coépouses et y comprennent entre les frères. Mahamadou Soumano ajoute que l’initiative du port des uniformes permet de renforcer la cohésion familiale et de mutualiser les dépenses du ménage. Auparavant, rappelle-t-il, les femmes portaient le «Naguina» lors des fêtes.

Aminata KANTÉ

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