On ne parle encore que de dizaines de cas, mais le phénomène inquiète déjà les spécialistes de l’antiterrorisme.
Combattants de la liberté?
L’importante communauté malienne de France pourrait constituer un terreau propice au recrutement. La plupart des filières d’acheminement n’ont aucun lien avec les anciens groupes connus des services de renseignements. «Nous avons à faire à des mini-groupes de jeunes qui vont au Niger et qui essaient ensuite de passer au Mali, mais les démarches restent encore très éclatées», précise l’expert, qui évoque également quelques cas d’infiltration en Somalie.
En Syrie, plusieurs Français ont été repérés sur place. Le docteur Jacques Bérès, de Médecins sans frontières, en a soigné certains pendant son séjour clandestin cet été dans un hôpital d’Alep, où les rebelles affrontent l’armée régulière. Devant lui, certains n’ont d’ailleurs pas caché leur admiration pourMohamed Merah.
Au printemps, Le Figaro avait révélé qu’une demi-douzaine de Français, descendus à l’aéroport de Beyrouth, avait ensuite été arrêtés par la sécurité libanaise, alors qu’ils s’apprêtaient à s’infiltrer en Syrie. Nul besoin de visa à l’aéroport de Beyrouth, et entre les deux pays, les passages sont organisés par les rebelles eux-mêmes. Pour la France, le djihad en Syrie pose un problème bien particulier. «Ce sont nos amis, difficile de parler de terroristes», sourit le juge Trévidic. La France est, en effet, en pointe dans le combat pour déloger «le massacreur en chef» Bachar el-Assad, selon l’expression de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Jusqu’à présent, l’impératif d’un départ du raïs a primé sur toute préoccupation sécuritaire liée au retour de ces drôles de «combattants de la liberté», qui auront acquis sur place un dangereux savoir-faire.
Comment arrêter des jeunes prêts à aller en découdre avec un dictateur, qui plus est alaouite, donc proche du chiisme, la confession vomie par les djihadistes sunnites? Une chose est sûre: avec le pourrissement du conflit, nul doute que de plus en plus d’apprentis djihadistes auront envie de rejoindre la Syrie au nom d’une guerre sainte, tacitement défendue par l’Occident. «Je suis étonné qu’il n’y ait pas eu encore de djihadiste français tué en Syrie», confiait récemment un diplomate au Quai d’Orsay, qui suivit longtemps le dossier, avant d’ajouter «enfin presque». En effet, au printemps, un pseudo-journaliste franco-britannique, originaire d’Algérie, a été abattu près de la frontière turque, alors qu’il s’agissait en fait d’un djihadiste, dont le corps fut ensuite discrètement remis à l’ambassade d’Algérie à Damas.
Par Georges Malbrunot
Le Figaro.fr – publié
voilà le revers de la double nationalité !! Ces djihadistes sont des maghebins (surtout algériens) et comme ils ont la double nationalité on vient dire :des français 👿 👿 ……certainement pas des gaulois ❗ ❗
voilà le revers de la double nationalité !! Ces djihadistes sont des maghebins (surtout algériens) et comme ils ont la double nationalité on vient dire :des français 👿
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