L’Algérie et la Mauritanie pourraient être des recours pour le Mali. Or pour Nouakchott, le défi sera de ne pas désavouer la Cédéao en raison de ses intérêts.
Après que les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont imposé une série de nouvelles sanctions au Mali, une certaine pression gagne d’autres Etats voisins tels que la Mauritanie et l’Algérie.
Ces pays, respectivement à l’Ouest et au Nord, partagent des frontières avec le Mali et entretiennent avec Bamako de bonnes relations. Toutefois, il pourrait s’avérer difficile pour Alger et Nouakchott de prendre une position claire dans le bras de fer entre la Cédéao et les autorités maliennes de la transition.
Des intérêts stratégiques en jeu
La Mauritanie et l’Algérie sont deux voisins du Mali dont la démarche devrait influencer, dans un sens ou dans l’autre, l’impact des sanctions imposées par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
La Mauritanie accueille, depuis l’éclatement de la crise politico-sécuritaire au Mali, des milliers de réfugiés. L’Algérie a facilité la signature de l’Accord de paix et de réconciliation inter-malien. Les deux Etats partagent en outre de longues frontières avec le Mali.
Or, la Mauritanie qui a rompu avec la Cédéao en 2000 a tout fait durant les dernières années pour retrouver un statut d’observateur. En 2017, Nouakchott a signé avec la Cédéao un accord sur la libre circulation des personnes et des biens.
Ce qui fait dire à l’expert mauritanien Zakaria Ould Amar que les autorités de son pays auront du mal à s’afficher d’un côté ou de l’autre. “Vous savez que le port de Nouakchott est utilisé par les Maliens pour une partie de leur approvisionnement. Mais en tout cas cela va être une décision difficile à prendre. Peut-être que la Mauritanie aura aussi un rôle à jouer, eu égard à ses relations avec le Mali et dans le cadre de sa position au sein du G5-Sahel. Peut-être une relation de médiation avec les autorités maliennes pour essayer de trouver une solution à ce problème. Evidemment aussi, une transition de cinq ans semble impossible pour les acteurs internationaux”, estime Zakaria Ould Amar.
Il faudrait que transition explique comment la banque mondiale a mis en place un système qui prive le Mali d’une grande partie de l’or qui est extrait des mines..
Avec 70,2 tonnes d’or sorties en 2021 le Mali pourrait avancer.
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