Mali: bientôt une enquête sur les prostituées nigérianes

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Mali: bientôt une enquête sur les prostituées nigérianes
Photo prise sur une rue de Benin City (dans l'Etat de Edo, au Nigeria), en mars 2017. © PIUS UTOMI EKPEI / AFP

Les autorités de Bamako veulent lancer une enquête sur la situation des Nigérianes qui se prostitueraient dans le sud du Mali. Le Comité national de lutte contre la traite des personnes, une structure du ministère de la Justice, doit effectuer une « mission d’enquête ». Elle déterminera si ces femmes sont retenues au Mali contre leur gré. La semaine dernière, les autorités nigérianes ont affirmé que 20 000 Nigérianes étaient contraintes de se prostituer près des mines d’or artisanales.

Près de 20 000 femmes nigérianes forcées de se prostituer au Mali, le chiffre a fait tiquer à Bamako. C’est une estimation que Boubacar Touré, président du Comité national de lutte contre la traite des personnes, refuse d’endosser : « On ne peut pas nier qu’il y ait ce phénomène et que ce phénomène prenne de l’ampleur, mais on n’a pas de chiffres à donner par rapport à ça. Maintenant, je trouve le chiffre de 20 000 exagéré. »

En tant que citoyennes d’un pays membre de la Cédéao, ces femmes étaient libres de se rendre au Mali. Mais sont-elles empêchées d’en repartir ? C’est l’une des questions que devra tirer au clair une future « mission d’enquête ». Sa tâche s’annonce difficile parce que le Mali n’est pas le seul pays concerné.

« Ce qu’il faut aussi regretter, c’est qu’aussi bien les victimes que les auteurs sont pratiquement des Nigérians. Ce ne sont pas des Maliens qui partent les chercher. Ce sont des Nigérians qui amènent d’autres filles du Nigeria pour les exploiter », explique Boubacar Touré.

Selon la Naptip, l’agence nigériane chargée de la lutte contre le trafic des êtres humains, les prostituées sont surveillées par des proxénètes. Ces « madames », comme on les surnomme, auraient soudoyé des autorités locales.

Aux yeux de Boubacar Touré, ce sont des accusations faciles à lancer :  « Nous, on n’a pas reçu du Nigeria quelque dénonciation que ce soit. Je ne nie pas qu’il y ait des complicités locales, je ne le nie pas, mais il faut avoir des preuves, et savoir qui et qui sont dans ces réseaux. »

Des trafiquants avaient fait miroiter à ces femmes des emplois bien rémunérés en Malaisie. Celles qui ont réussi à s’enfuir ont expliqué qu’elles avaient été trompées et exploitées.

Par RFI Publié le 31-01-2019

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2 COMMENTAIRES

  1. Il faut certes combattre certaines pratiques pour des raisons de sante’ mais je conseillerais vivement qu’on evite d’attaquer des personnes a’ cause de leurs pays d’origine!!!!! Les femmes qu’on accuse d’etre des prostitue’es, ne se prostituent pas seules! Elles ont des HOMMES CLIENTS!!!!!!!!!! Ai-je besoin de vous dire la nationalite’ de plus de 90% de leurs clients!!! LES POLYGAMES MALIENS (OBSEDE’S SEXUELS ET COUREURS DE JUPON), MOGO CHI MA AW TOGO FO!!! RIRE!
    IL FAUT CESSER DE NOUS DISTRAIRE CAR LE MALI A D’AUTRES PRIORITE’S BEAUCOUP PLUS IMPORTANTES!!!! LES BUREAUX DE PLUSIEURS CADRES DE L’ETAT SONT DEVENUS DES ENDROITS DE PROSTITUTION! LES FEMMES QUI JOUENT LE ROLE DE PROSTITUE’ES DANS LESDITS BUREAUX, NE SONT PAS FORCEMENT DES NIGERIANES!!!

    • 😀😀😀😀😀 Le fait que ton MALIBA soit un Bordel à ciel ouvert serait aussi la faute aux autres. 20 000 Nigérianes ajoutées aux 40 000 Ghanéennes et aux 1 200 000 prostituées Maliennes n’empêchent pas ce pays de revendiquer 95℅ de musulmans. Demain on nous dira que c’est la faute aux djihadistes si la caisse de la Mosquée est volée. 😀😀😀😀😀🤣🤣🤣🤣🤣🤣

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