Par presse interposée, le ministre espagnol des Affaires étrangères Alfonso Dastis a “répondu”, dans un entretien au journal Le Soir publié mardi, au président destitué de la Généralité de Catalogne Carles Puigdemont, en “exil” en Belgique actuellement. Le ministre a assuré, lors de cette rencontre, que Madrid reconnaîtra le résultat des élections catalanes du 21 décembre.
“On nous reproche parfois d’avoir suspendu l’autonomie catalane, ce n’est pas le cas”, assure le ministre, qui estime qu’il “fallait redonner rapidement la possibilité de décider au peuple catalan. Et rétablir la loi, la normalité, le système démocratique”. Les membres de l’exécutif catalan destitués par Madrid dans la foulée de la déclaration d’indépendance pourront “apparemment” se présenter aux élections du 21 décembre, “tant qu’il n’y a pas eu condamnation ferme”.
Aux critiques de Puigdemont, qui accuse le Parti populaire de Mariano Rajoy d’être in fine responsable de la crise actuelle, le ministre avance une autre version: “le gouvernement a offert à M. Puigdemont plusieurs occasions de participer à un dialogue, dans le cadre parlementaire et dans le cadre des réunions des présidents des régions pour explorer des pistes du système de financement, pour voir les possibilités d’apporter des amendements à la Constitution, etc. Il a toujours refusé d’y participer. Le seul dialogue que voulait Puigdemont, c’était sur le référendum.”