Macron entame une opération séduction en Europe centrale et de l’Est

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Le président français Emmanuel Macron entame mercredi une opération séduction de trois jours en Europe centrale et de l’Est. Le sort de la directive européenne sur le travail détaché sera au cœur des discussions. Il rencontrera en Autriche le chancelier autrichien et les Premiers ministres tchèque et slovaque. Il s’entretiendra ensuite, jeudi et vendredi, avec les présidents et Premiers ministres en Roumanie et Bulgarie. En revanche, M. Macron ne se rendra ni en Pologne, ni en Hongrie, les deux Etats les plus mis en cause dans ce système qui permet aux entreprises d’envoyer temporairement au sein de l’UE des salariés dont les cotisations sociales restent versées aux pays d’origine, où elles sont beaucoup plus faibles.

Selon Varsovie, le chef de l’Etat français évite la Pologne en vue de diviser les pays est-européens, et notamment le groupe Visegrad (V4: République tchèque, Slovaquie, Hongrie et Pologne). Beata Szydlo, Première ministre polonaise, avait annoncé en juillet que les pays du groupe de Visegrad comptaient définir une position conjointe et négocier d’une même voix. Mais dans les médias tchèques, l’ancien président du gouvernement et désormais conseiller du Premier ministre Sobotka, Vladimir Špidla, se montre plus ouvert sur la question.

“Nous voulons rappeler que notre position est celle d’appartenir au noyau dur de l’intégration européenne”, explique-t-il à Radio Prague, ajoutant que le pays est prêt au dialogue sur cet enjeu “qui nécessite beaucoup de travail”. Les visites à l’Est, en Roumanie et Bulgarie, ont également un aspect symbolique, s’agissant de deux pays “longtemps délaissés par la France”, selon l’Elysée. Dans l’absolu, l’objectif de Paris est de parvenir à un accord sur le travail détaché lors du prochain conseil des ministres du Travail de l’UE le 23 octobre, après le conseil européen des 19 et 20 octobre.

Le système, issu d’une directive de 1996, a conduit à des abus: non-déclaration, rémunérations très inférieures au salaire minimum, dépassement des durées maximales de travail, … En 2016, la Commission européenne avait par conséquent proposé de réformer les règles pour que les détachés touchent les mêmes avantages que leurs collègues du pays d’accueil et en limitant à deux ans leurs missions. La France veut réduire ce délai à un an.

Par 7sur7.be 

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