Macron en Afrique : voici les hommes et les femmes du Président !

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(Crédits : Reuters)
Depuis Ouagadougou, la capitale burkinabè, Emmanuel Macron va s’adresser, ce mardi à la jeunesse africaine à qui il va livrer les grandes lignes de sa politique africaine. Voici les hommes et les femmes qui vont porter cette politique sur le Continent.

Diplomates chevronnés, entrepreneurs français ou binationaux, chefs d’entreprises, agents des renseignements, économistes, visiteurs du soir et hommes de l’ombre… A l’assaut de l’Afrique, Emmanuel Macron mène une équipe diversifiée pour déployer sa politique en Afrique. La Tribune Afrique vous propose de découvrir certains des hommes et des femmes qui vont porter cette politique:

Phillippe Etienne : la «tête » diplomatique du Château

Après Belgrade, Bonn, Bruxelles, c’est à l’heure où il faisait ses valises pour Moscou que ce diplomate a été désigné chef de la « Cellule diplomatique de l’Elysée », chargée de mettre en musique les positionnements diplomatiques de la France dans le monde. Ce diplômé en mathématiques et en économie aura besoin de tous ses talents pour replacer la France en Afrique, où l’influence de Paris est en berne depuis plusieurs années.

Franck Paris :  le très discret «Monsieur Afrique !»

Son passage présumé par la DGSE (renseignements) brouille peut-être les cartes. Mais le successeur de Thomas Melonio va très vite rentrer dans le moule africain. Au cœur de la cellule diplomatique de Philippe Étienne, le «Monsieur Afrique» va mettre à contribution sa connaissance de certains dossiers. Une expérience qu’il va puiser dans son CV où apparaît son passage au pôle diplomatique de la France à l’Union européenne à Bruxelles, où il a plaidé entre autres les dossiers africains de la France. Une ligne sur le CV qui catapulte cet ex-rédacteur à la direction Afrique et Océan indien (DAOI) dans le cabinet de Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense. Un poste stratégique pour le très discret “Monsieur Afrique” de l’Elysée -au point de n’avoir aucune photo dans la presse-, héritier de Jacques Foccart et de son bureau d’où il concocte le plan de déploiement vers l’Afrique.

Jean Yves Le Drian : le marabout français

A la tête de la diplomatie française, l’ex-ministre de la Défense sera l’un des maillons centraux du dispositif de Macron en Afrique. Cet historien de formation incarne la mémoire du quinquennat Hollande. En dépit de l’appellation de son ministère peu tournée vers l’Afrique, sa maîtrise des dossiers sécuritaires et sa connaissance de l’état d’esprit des chefs d’Etat africains le placent au cœur de la stratégie. Dans l’ombre de la ministre de la Défense, il fera le guide présidentiel. C’est le livre de chevet vivant de Macron en Afrique.

Rémy Maréchaux : l’œil de Paris en Afrique

Sa plongée dans la « Piscine » (DGSE, renseignements français), l’a conduit ensuite vers la représentation diplomatique française au Kenya. A la tête de la direction de l’Afrique et de l’Océan indien du Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères), ce proche de Nicolas Sarkozy succède à Jean Christophe Belliard, un ancien de l’Inalco. A cet agent de la DGSE, il revient la tâche de faire mouler un plan Marshall de la diplomatie française. En somme, l’œil de Paris en Afrique !

Florence Parly : la “cost-killeuse” des armées

Son bâton de commandement, elle l’hérite de Sylvie Goulard, l’éphémère ministre des Armées. Florence Parly, la nouvelle locataire de l’Hôtel de Brienne a fait carrière dans l’économie avec son passage au secrétariat au Budget. A l’heure où la France s’apprête à réduire ses effectifs en Afrique, elle est en charge du “cost-killing” dans l’armée françaises. Organiser un retrait progressif des forces françaises en Afrique tout en y maintenant une présence militaire efficace mais discrète. Tout un chantier!

Aurélien Lechevallier : le diplomate de coulisses

Décidément, c’est la promotion Senghor qui règne à l’Elysée. Ancien conseiller de l’actuelle maire de Paris, ce spécialiste des questions européennes aura du mal à entrer dans le bain africain. Un «handicap» que ce diplomate a vite corrigé en se faisant désormais le «courtier en chef» des rencontres de Macron avec les leaders politiques africains. Conseiller sur les dossiers internationaux lors de la campagne, l’adjoint du chef de la cellule diplomatique pèse lourd sur les décisions prises à l’Elysée. Lechevallier joue les éclaireurs d’avant-visite.

Remy Rioux : le bras armé financier

A l’origine du rapport Zinsou, ce grand commis de l’Etat prêche pour une francophonie plus économique dans la droite ligne du rapport de Jacques Attali. D’abord magistrat à la Cour des comptes et administrateur de plusieurs entreprises publiques, il rejoint le Trésor pour le compte duquel il a mené plusieurs missions en Afrique. Directeur de cabinet au ministère des Finances sous Moscovici, l’actuel directeur général de l’AFD aura la tâche d’accroître et de façonner l’aide développement dans les pays africains. Son objectif : accroître les investissements français en Afrique pour rattraper le retard sur la Chine et distancer les puissances alternatives nouvelles sur le Continent.

Jean-Michel Severino : un habitué du microcosme de la PME

Né à Abidjan, cet ancien inspecteur des Finances connaît bien l’Afrique subsaharienne où il gère une mission d’Investisseurs et Partenaires (I&P) destinés au financement des PME. L’expérience accumulée à ce poste depuis 2011 rejoint parfaitement sa décennie de règne (2001-2010) à la Direction générale de l’AFD. Conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron lors de sa campagne, il est un des penseurs de la politique africaine du président, il veut aiguiller vers la création d’un écosystème de PME africaines en partenariat avec des entreprises françaises.

Jules-Armand Aniambossou : un connaisseur du sol africain

Cet ingénieur des Mines quinquagénaire, diplômé de Douai ne chôme jamais bien longtemps. Après une carrière bien remplie dans l’administration, il intègre le secrétariat du français Poweo Direct énergie (2007) et du franco-britannique Eole-Res. Fin 2012, le président béninois Boni Yayi le flanque du titre d’«ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Bénin auprès de la République française».Pendant quatre ans, c’est ce natif du sud du Bénin qui porte la voix de Boni Yayi en France, avant d’être poussé, sans tact, vers la sortie par Patrice Talon, en juillet 2016. Aniambossou atterrit alors à la tête de la Direction générale Afrique et Outre-mer du groupe français Duval. Il n’en reste pas moins l’homme qui souffle à l’oreille du président.

Lionel Zinsou : le théoricien de la « doctrine » économique

En 2008, lorsque cet ancien élève de la prestigieuse London School of Economics quitte ses bureaux feutrés de chez Rothschild, il croise dans les allées de la banque d’affaires, le futur président de la France. Neveu de l’ancien président béninois, ex-conseiller de Boni Yayi devenu son Premier ministre, il recroisera Macron, devenu alors ministre de l’Economie. Afro-optimiste revendiqué, ce candidat malheureux au second tour de la présidentielle au Bénin tente de convaincre les entreprises françaises d’investir différemment sur le «continent d’avenir». Avec le rapport qui porte son nom co-rédigé avec Hubert Védrine, il devient le théoricien de la politique économique de la France en Afrique.

Pierre Gattaz: le VRP

Avec le président du MEDEF, Emmanuel Macron pourrait s’offrir le luxe de ne pas jouer le VRP des entreprises françaises. L’offensive économique sera sans doute menée avec cet ingénieur d’affaires formé aux Etats-Unis qui étale sur son CV, son passage par Dassault, Dynaction. Militant de la première heure pour une réduction des charges des entreprises, le successeur de Laurence Parisot, fondateur de Radiall, aura la charge de mettre les entreprises françaises en ordre de marche pour prendre d’assaut le continent où les parts de marchés françaises ont grandement reculé. Il fera office de général de reconquête des parts de marché françaises sur le Continent.

Abdoullah Coulibaly : l’homme qui active les réseaux

Le nom de cet ex-consultant en administration des entreprises aurait pu signifier «efficacité» tant il travaille dans la minutie et dans la réserve. A 64 ans, le président fondateur du Forum de Bamako est un grand ami du président malien Ibrahim Boubacar Keïta qui lui avait confié l’organisation du Sommet Afrique-France. Macron n’aura pas besoin de prêcher ce lobbyiste convaincu de la consolidation des relations économiques franco-africaines. L’homme de mission qui susurre à l’oreille de beaucoup de personnalités influentes mettra sans doute à contribution son solide carnet d’adresses. L’homme de réseaux, c’est lui!

Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) : les Afrodescendants de Macron

Une quinzaine de profils, tous la trentaine, des Afro-descendants ou d’origine maghrébine. Vanessa MoungarSarah ToumiNomaza Nongqunga CoupezLiz Gomis et Yvonne Mburu, à égalité avec les hommes, les femmes jouent les forces de propositions. Au sein du CPA, c’est la diaspora binationale qui marque une volonté d’élargissement des points de vue dans la politique Macron et apporter des contre-arguments aux détracteurs d’une politique française néo-colonialiste.

Plus de 10 ans d’expérience et visiteurs du soir au Château

Dans la politique africaine de Macron, il faut aussi compter sur les visiteurs du soir à l’Elysée. Ces hommes qui ne passent pas par le grand portail du Château pour venir entretenir le président des sujets sensibles et des dossiers sur les pays stratégiques. CV recommandé : plus de 10 ans d’expérience et une connaissance d’une région spécifique :

–         André Parant :

« Monsieur Afrique » adjoint sous Sarkozy, l’ambassadeur de France en Egypte est un autre connaisseur du monde arabe et de l’Afrique subsaharienne. Passé à Beyrouth, à Rabat, à Bangui, au Quai d’Orsay pour le Maghreb et Le Levant, à Dakar, il aura fait le tour de toutes les régions stratégiques pour la diplomatie française. Son influence dans les relations personnelles entre les chefs d’Etat français et africains n’est plus à démontrer. L’homme qui décante les crises !

–         Bernard Emié:

Ces passages à Londres et Ankara n’en sont pas moins intéressants pour la suite de sa carrière. Pour le compte de l’Afrique, Emmanuel Macron se fait régulièrement briefé sur l’Afrique du nord et le Sahel par ce diplomate de carrière devenu patron de l’espionnage français. Son passage à Alger (2012-2017) le fait entrer sur la liste des diplomates du renseignement. Ce qui va compter le plus : sa connaissance du monde arabo-musulman

–         Georges Serre :

Après Paris, La Réunion, Washington, ce vieux routard met au service de Macron son expérience de près de 40 ans de diplomatie en Afrique qui l’a mené à Niamey, Pretoria, Kinshasa, Yaoundé et Abidjan.

–         Frédéric Clavier :

Cet ancien ambassadeur de la France au Ghana (2011-2015) a roulé sa bosse dans la diplomatie française. Depuis lors, ce membre de la cellule Afrique de l’Élysée sous Jacques Chirac, attend son installation en Tanzanie. Il confirme une nouvelle offensive diplomatique française dans les pays anglophones, loin des pré-carrés francophones. Une tâche plus difficile qu’elle n’y paraît.

 Par afrique.latribune.fr/

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7 COMMENTAIRES

  1. Macron a quand même le culot (faut dire qu’il est réputé pour ça) de venir se la raconter mais tout comme la France, il est grillé !!!

  2. 👦LA BANDE DE MERDE!👦
    LES PAYS FRANCOPHONES D AFRIQUE A L IMAGE DE LA FRANCE ! PAUVRETE ET BOUFONNERIE EXAGEREE ! VOIR LA FACE DE CHACUN DE CES GENS! …QUI ASSASSINENT L AFRIQUE!..👉

  3. 2 grenades ce n’étaient pas suffisant
    Une fusée de détresse dans la turbine d’helico ou de son avion aurait fait le job

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