Lutte féminine pour la tête de la francophonie : Madame Michaëlle Jean ne bénéficiera pas du soutien du Canada et du Québec

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Michaëlle Jean

Mardi 9 octobre 2018, une annonce brulante est faite par le Canada et le Québec en rapport avec le changement au sein du secrétariat général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).  Ces deux pays font comprendre qu’ils ne soutiendront plus la candidature pour un second mandat de la secrétaire générale sortante, Michaëlle Jean, en duel avec la Rwandaise, Louise Mushikiwabo. Le Canada et le Québec disent s’allier derrière la tradition et bénéficier d’une nouvelle gestion de la Francophonie.

 

Si la sagesse consiste à la reconnaissance de sa défaite dans un combat perdu d’avance, Madame Michaëlle Jean doit se rendre à l’évidence. Canadienne née en Haïti, cette secrétaire générale voit de jour en jour ses soutiens fondre comme du beurre au soleil avant le sommet de la francophonie prévu du 11 au 12 octobre 2018 à Erevan en Arménie. Le Canada et le Québec s’allient désormais derrière la position de l’Union africaine, de la France, de la Belgique et de près de 30 pays africains de la zone francophone qui soutiennent tous la candidature du ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo.

Pour justifier leur choix, le Canada et le Québec disent suivre la tradition qui voudrait que le choix se fasse dans le consensus et non pas selon la méthode du vote formel. Ces deux pays n’ont aucune intention de changer cette tradition. « Le Canada a décidé de se rallier au consensus, comme c’est la tradition, ça a toujours été la manière de faire, on ne va pas la changer », expliquait l’Agence France Presse. Cette bataille est alors perdue d’avance par la secrétaire générale sortante qui doit se rendre à l’évidence. Tous ces soutiens prouvent à suffisance que la Rwandaise, à l’issue de ce 17e sommet d’Erevan, s’emparera de la Direction de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Selon les murmures de coulisses, Béji Caïd Essebsi de la Tunisie et Ibrahim Boubacar Kéita du Mali seront ceux qui se montrent non hostiles à la candidature de Madame Michaëlle Jean pour briguer un second mandat. Pour preuve, le président malien avait d’ailleurs invité Madame Jean, lors de la commémoration de la fête d’indépendance dernière, le 22 septembre 2018, au Mali. Ce qui est sûr, ils se ressaisiront, comme vient de le faire Justin Trudeau qui soutenait de tout son corps et de toute son âme la candidature de Michaëlle Jean.

Fousseni TOGOLA

 

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