La seule solution pour une Afrique émergente, développée se trouve dans l’union des Etats africains. Telle est la vision du Mouvement fédéraliste panafricain.
Le Mouvement fédéraliste panafricain, lors d’une conférence-débat ce vendredi à Bamako, a manifesté son désir d’une Afrique unie pour son développement. La conférence, animée par l’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, était présidée par l’ancien président de la République du Mali par intérim, Pr. Dioncounda Traoré. On y notait la présence de plusieurs anciens Premiers ministres et ministres du Mali, des participants venus du Sénégal, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Togo.
Le thème choisi pour cette conférence-débat préparatoire de la caravane panafricaine, prévue en décembre, était “l’unité africaine : comment renouer avec les idéaux des pères fondateurs et créer les conditions pratiques pour mobiliser autour de cet impératif”. Il s’agissait, à travers cette conférence-débat, de mettre en exergue les avantages qui peuvent en découler dans l’unité des pays africains.
L’Afrique est aujourd’hui le continent le plus convoité de par sa richesse. Malgré cette convoitise, les Etats africains restent les plus pauvres au monde. Ce qui doit changer et cela ne peut se faire que dans l’union entre les Etats. “La solution aux problèmes de l’Afrique ne peut être trouvée que dans l’unité et par nous-mêmes. L’avenir de l’Afrique est dans l’intégration. Aucun de nos micro-Etats ne peut espérer rattraper son retard tout seul”, a martelé Pr. Dioncounda Traoré.
A l’en croire, l’obstacle pour l’unité africaine est et demeure les dirigeants par leurs contradictions inutiles qui ne font que retarder l’avancement de l’Afrique. “Les vérités d’hier demeurent les vérités d’aujourd’hui”, a-t-il rappelé.
L’espoir est permis pour une Afrique unie et solidaire. Il faut juste changer de stratégie. “En dépit des apparences, le panafricanisme est vivant dans le cœur de tous les Africains. L’idée des pères fondateurs du panafricanisme était de s’unir pour constituer une force géopolitique de l’Afrique contemporaine. Pour cela, il faut un mouvement de bas en haut et non le contraire”, a précisé Edem Kodjo.
L’ancien Premier ministre togolais de regretter que malgré toutes les richesses dont dispose l’Afrique, celle-ci reste dépendant économiquement et militairement d’autres. Une situation qui s’explique, selon le conférencier, par un manque de volonté politique des dirigeants africains. Il a aussi rappelé aux jeunes que le flambeau de la lutte panafricaine leur appartient.
Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, a invité les jeunes à croire en Afrique et en eux-mêmes pour relever le défi de l’unité africaine.
Cette rencontre a été l’occasion pour rappeler aux jeunes générations les hauts faits des pères fondateurs du panafricanisme.
Youssouf Coulibaly