Le Traité international d’interdiction des mines peine à être appliqué, 25 ans après son adoption. Constat du secrétaire général des Nations Unies.
Antonio Guterres a affirmé lundi que plusieurs parties signataires de ce traité ont repris l’utilisation des mines antipersonnel alors que d’autres n’ont toujours détruit ces armes.
C’était à l’ouverture lundi au Cambodge, du cinquième examen du traité sur les mines, aussi connu sous le nom de Traité d’Ottawa. Le patron de l’ONU a sollicité des Etats, le respect de leurs obligations en la matière.
Le Pape François a abondé dans le même sens. Le souverain pontife exhorte tous les États à adhérer au traité , dans l’intervalle, à cesser immédiatement de produire et d’utiliser des mines terrestres.
Des pays comme les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Sud et la Russie sont toujours en marge de cette initiative, entrée pourtant en vigueur depuis 1999.
Selon l’Observatoire des mines, plus de 5 000 personnes ont été tuées ou blessées par des mines terrestres et des munitions non explosées l’année dernière, principalement des civils, dont un tiers d’enfants.
L’Observatoire précise par ailleurs que que la Russie avait utilisé des mines antipersonnel de manière intensive en Ukraine et qu’il y a tout juste une semaine, les États-Unis, qui ont fourni à l’Ukraine des mines antichars tout au long de la guerre, ont annoncé qu’ils commenceraient à fournir à Kiev des mines antipersonnel pour tenter de ralentir la progression de la Russie sur le champ de bataille.
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