L’indépendance catalane était un “fake”, selon Madrid

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Le processus sécessionniste de la Catalogne fut un “épisode de déloyauté” envers les Catalans eux-mêmes et un “fake”, car ses promoteurs savaient qu’il n’était pas viable, a déclaré lundi la vice-présidente du gouvernement conservateur espagnol.

“Le processus sécessionniste fut le pire épisode de déloyauté de l’histoire de notre démocratie”, a déclaré devant une commission sénatoriale la numéro deux du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria.

“Un ‘fake’ en tous points”
“Mais le pire manque de loyauté s’est exercé au détriment des Catalans qui peuvent se sentir légitimement indépendantistes”, a-t-elle ajouté. “Car c’est à eux qu’ils ont fait croire que ce qui n’était qu’une énorme représentation, un épisode symbolique, un ‘fake’ en tous points, était presque une réalité”, a-t-elle ajouté, avant de marteler: ce fut “un processus fondé sur la post-vérité”.

Projet “impossible”?
Soraya Saenz de Santamaria a ensuite assuré que les structures d’Etat qui étaient censées être prêtes, n’étaient que des “notes sur un agenda” et qu’en privé les séparatistes se disaient que c’était “impossible”.

Gestion de la Catalogne
La vice-présidente a fait ces déclarations en présentant lundi devant le Sénat le bilan de sa gestion à la tête de la Catalogne, que le gouvernement dirige en direct depuis la tentative de sécession du 27 octobre. En principe, dès qu’un nouveau gouvernement aura pris les rênes de la région, cette mise sous tutelle cessera.

Élections régionales jeudi
Ce discours intervient en pleine bataille électorale avant les élections régionales prévues jeudi, où les indépendantistes espèrent ne pas perdre leur majorité.

Fonds régionaux “instrumentalisés”
Le bras droit de Mariano Rajoy en a profité pour assurer que les indépendantistes avaient instrumentalisé les fonds régionaux au service de leurs objectifs, les accusant notamment d’avoir alloué plus de 10 millions d’euros à leurs représentations “diplomatiques” à l’étranger “alors que des services hospitaliers entiers étaient fermés”.

Feuille de route indépendantiste
Elle a aussi assuré que l’exécutif catalan avait délaissé la gestion des affaires courantes en 2017, monopolisé par sa feuille de route indépendantiste, évoquant une diminution des décisions prises en matière d’éducation, de santé, ou encore en lien avec l’administration de la Justice.

Contestation
Si le processus est “un fake”, alors pourquoi le chef de file indépendantiste Oriol Junqueras (ex-numéro deux du gouvernement catalan destitué par Madrid) est-il en prison?, s’est pour sa part interrogée Marta Rovira, secrétaire générale de la gauche républicaine de Catalogne (ERC) selon la radio Rac1.

 Par 7sur7.be -18/12/17 – 16h58

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