Les Nations unies ont annoncé, ce vendredi 23 octobre, un cessez-le-feu global et permanent en Libye entre le camp de Khalifa Haftar à Benghazi et celui du gouvernement d’union nationale basé à Tripoli. Les belligérants ont signé un accord après cinq jours de discussions à Genève.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué ce vendredi l’accord de cessez-le-feu conclu en Suisse le même jour entre les parties libyennes, jugeant qu’il s’agissait d’« une étape fondamentale vers la paix et la stabilité en Libye ». Sans les nommer, il a appelé les acteurs régionaux à le respecter, et s’assurer de son application au plus vite.
« J’en appelle à la communauté internationale pour soutenir les Libyens à implémenter ce cessez-le-feu, et à mettre fin à ce conflit. J’invite les parties libyennes à maintenir le momentum actuel. Il n’y a pas de solution militaire au conflit en Libye, cet accord de cessez-le-feu est une étape critique. Un travail difficile nous attend. »
Le secrétaire général a insisté sur le fait que la résolution du conflit devait être gérée par et pour les Libyens, une critique entre les lignes de l’Égypte, la Russie et les Émirats arabes unis qui soutiennent le maréchal Haftar, et de la Turquie, alliée du GNA de Sarraj, rapporte notre correspondante à New York, Carrie Nooten. D’autant que la Turquie a déjà mis en doute la viabilité de ce cessez-le-feu, qui n’a pas été conclu au plus haut niveau selon elle. L’ONU continue à peiner aussi à nommer un successeur à Ghassan Salamé, le chef de la mission onusienne, qui a démissionné début mars. Après des obstructions américaines, ce sont maintenant les pays africains qui bloquent le conseil de sécurité, espérant voir un candidat africain désigné.
RFI