Washington, Paris, Londres, Berlin et Rome ont condamné les “interférences extérieures en Libye qui exacerbent les divisions” ainsi que “l’escalade des combats et des violences”. Ils dénoncent les frappes des Emirats conduites avec l’appui de l’Egypte.
Les Emirats arabes unis ont mené secrètement et avec l’appui de l’Egypte des frappes aériennes contre des milices islamistes en Libye engagées dans une bataille pour la prise de l’aéroport de Tripoli.
Selon le New York Times, qui a révélé l’information, les premières frappes ont eu lieu il y a une semaine à Tripoli contre des positions tenues par les milices et un dépôt d’armes.
Washington, Paris, Londres, Berlin et Rome ont condamné ce qu’ils ont qualifié “d’interférences extérieures qui exacerbent les divisions” en Libye, ainsi que “l’escalade des combats et des violences”.
L’Egypte a prêté des bases aériennes
Une deuxième série de frappes a eu lieu au sud de la capitale libyenne tôt samedi et a visé des lance-roquettes, des véhicules militaires et un entrepôt. Les Emirats ont utilisé leurs appareils et leurs équipages et l’Egypte a prêté des bases aériennes, selon le journal.
Les islamistes, qui dominent l’Assemblée libyenne sortante, accusent le gouvernement et le Parlement issus des élections de juin et siégeant à Tobrouk d’être complices de ces raids.
La situation dans le pays, en proie à l’anarchie depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, risque ainsi de devenir encore plus complexe: la Libye pourrait se voir doter de deux gouvernements concurrents, parallèlement à ses deux Parlements rivaux.