Libye: la rébellion mène un raid meurtrier contre un groupe armé à Benghazi

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 BENGHAZI (Libye) (AFP) – 20:56 – 31/07/11 – Les forces rebelles ont mené dans la nuit de samedi à dimanche à Benghazi un raid meurtrier contre un groupe de partisans armés du dirigeant Mouammar Kadhafi soupçonnés d’être derrière l’assassinat du général Abdel Fatah Younès, a annoncé la rébellion.

La bataille a fait 15 morts, quatre parmi les rebelles et 11 au sein du groupe armé, et des dizaines de blessés.

"Il y a eu une longue bataille qui a duré des heures, parce qu’ils étaient lourdement armés. Nous avons perdu quatre hommes", a déclaré à l’AFP un porte-parole des rebelles, Mahmoud Chammam, faisant état d’une vingtaine de blessés parmi les pro-Kadhafi.

"Nous avons finalement arrêté 31 personnes", a-t-il poursuivi, précisant que le groupe loyal au colonel Kadhafi était soupçonné d’avoir organisé une évasion d’une prison cette semaine.

De plus, quatre rebelles blessés étaient en unité de soins intensifs dimanche soir, et le pronostic vital de la plupart d’entre eux était engagé, a déclaré le Dr Motasem Nayed au Centre médical de Benghazi.

A l’hôpital Al-Jalaa, le Dr Morad Drissi a annoncé que 11 membres du groupe armé avaient succombé et que 42 rebelles blessés avaient été transportés dans son établissement.

L’opération a été "un succès à 100%", a assuré Ismaïl al-Salabi, responsable des opérations militaires au sein de la "Brigade du 17 février", qui travaille pour le ministère de l’Intérieur.

Selon le responsable de la sécurité à Benghazi, Farid Juwayli, plusieurs prisonniers de guerre évadés à cette occasion se trouvaient parmi ces hommes, installés dans une fabrique de plaques d’immatriculation et soupçonnés d’être derrière l’assassinat du général Younès, un ancien pilier du régime du colonel Kadhafi devenu chef d’état-major de la rébellion.

Le hangar de la fabrique abritait sept pick-up armés de mitrailleuses, ainsi qu’une grande quantité d’explosifs que le groupe comptait utiliser dans des attentats à la voiture piégée à Benghazi, ont ajouté plusieurs responsables.

"Il y avait aussi des drapeaux verts (couleur du régime, ndlr) et des portraits de Kadhafi que nous avons brûlés", a raconté un rebelle, Mohammed Duma.

Le raid a été conduit par le ministère de l’Intérieur, après que le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, eut ordonné samedi soir à toutes les milices de déposer les armes ou de se rallier.

D’autres responsables rebelles ont expliqué que le camp avait été assiégé parce que ses occupants refusaient d’obéir à cet ordre.

"Le temps est venu de dissoudre ces brigades. Quiconque refusera d’appliquer ce décret sera jugé", avait indiqué le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, lors d’une conférence de presse.

Les brigades de la ville de Benghazi seront absorbées par le ministère de l’Intérieur, avait-il ajouté.

AFP

 

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