Tripoli pleure ses morts et observe trois jours de grève à l’initiative du conseil local de la ville, l’équivalent de la mairie, pour dénoncer le regain de tension armée dans la capitale libyenne. Des miliciens de Misrata avaient ouvert le feu vendredi sur des manifestants pacifiques et fait plus de 40 tués et des centaines de blessés. Les violences se sont poursuivies samedi avec des affrontement entre miliciens en banlieue avant de retomber dans la soirée.
La capitale s’est réveillée dans le calme ce matin. De nombreuses rues étaient vides puis progressivement, les habitants sont sortis de leurs maisons, des magasins ont ouverts mais la plupart des écoles, des banques et des administrations étaient fermés. Les checkpoints de fortune érigées ces derniers jours sont encore là pour la plupart. Des voitures et des sacs de sable bloquent encore certaines rues mais sans hommes armés pour les garder.
Le conseil local de Tripoli a appelé à une grève générale de trois jours à partir de ce dimanche. Elle exclut les commerces essentiels comme les stations essences, boulangeries ou encore les pharmacies. Mais difficile de savoir si les rues sont relativement vides à cause de cet appel à la grève générale ou simplement parce que les habitants de Tripoli enterrent leurs morts et attendent de voir comment la situation va évoluer
Appel au calme
Le Premier ministre Ali Zeidan a lancé un appel pour un retour au calme, samedi 16 novembre, et il a exigé que tous les milices quittent la capitale libyenne. Un appel peu écouté sur place car les Libyens savent que le gouvernement n’est pas en mesure de chasser les groupes armés
Une milice sous l’autorité du gouvernement a appelé à l’état d’urgence mais il est difficile de comprendre ce que cela siginifie exactement, si cette annonce n’est pas faite par les plus hautes autorités de l’Etat et surtout on voit mal comment le gouvernement pourrait imposer cet état d’urgence.
Par RFI