J’étais de ceux qui redoutaient la chute du Guide de la Grande Jamahiriya.
De par ma fonction, je suis allé dans un nombre incalculable de voyages dont le but était de trouver une solution africaine à ce qui n’était encore qu’une crise latente : Nouakchott, Pretoria, Tripoli, Benghazi.
… Justement à Benghazi, nous avons souffert le martyre face à des illuminés chauffés à blanc par des barbouzes occidentaux qui ne prenaient même plus le soin de se cacher. Là, à la fin chahutée d’un sommet du groupe ad hoc de l’UA composé, entre autres, des présidents ATT, Sassou, Abdel Aziz (Zuma resté à Tripoli), je me demande encore comment nous avons pu quitter l’hôtel et regagner l’aéroport.
Nous avions craint pour nos vies tant l’hostilité à notre égard était forte. Le nabot français et son illuminé de directeur de conscience (BHL), avaient miné le terrain. L’initiative africaine à été étouffée dans l’œuf. La preuve, nous étions à Nouakchott lors de l’ultime tentative de médiation du groupe ad hoc quand Sarkozy a donné son armée contre les troupes régulières libyennes.
Hier, ils ont applaudi des deux mains et des deux pieds. Aujourd’hui, les rats quittent le navire en détresse. On les cherche en plein jour. En vain ! Ils sont occupés à beurrer leur épinard sous d’autres latitudes plus clémentes.
Pauvre Libye, si tu savais que la pseudo-coalition à tes côtés à ce moment-là n’avait d’autre agenda qu’éliminer ton Guide et semer le chaos en ton sein, tu te serais conduite différemment. Au lieu de ça, tu t’es laissée manipuler par tes ennemis jurés qui n’en avaient et qui n’en ont encore qu’après ton pétrole.
Pauvre de toi !
Diarra Diakité