Le gouvernement d’union nationale a affirmé, lundi 11 juillet, qu’«il n’y aura pas d’amnistie pour les crimes contre l’humanité» dont est accusé Saïf al-Islam Kadhafi. A Tripoli, où est basé le gouvernement reconnu par la communauté internationale, le fils de l’ancien dirigeant libyen a été condamné à mort, en juillet 2015. Mais Saïf al-Islam Kadhafi est détenu à Zentan, région contrôlée par le Parlement installé à Tobrouk et qui se pose en rival du gouvernement d’union. Son sort a récemment fait, en tout cas, l’objet d’une série de déclarations contradictoires.
Le gouvernement d’union nationale a qualifié les déclarations du chef de la brigade « Aboubakr Al Seddiq », chargée de la garde de Saïf al-Islam Kadhafi, d’« irresponsables » et les a condamnées.
« Ces déclarations donnent l’impression qu’il est possible à tout auteur de crimes commis sous le régime déchu ou après son renversement, d’échapper à la sanction », a déclaré le gouvernement qui assure qu’il ne peut y avoir « de prescription pour les crimes contre l’humanité » dont doit répondre l’accusé.
Le colonel Ajmi Al Otairi, chef de la brigade qui détenait Saïf al-Islam et qui se trouve actuellement en Tunisie, a déclaré à plusieurs reprises que Saïf al-Islam bénéficie de la loi d’amnistie nationale, qu’il est libre mais qu’il se trouve toujours à Zentan, dans un lieu sûr.
Cette information avait d’abord été révélée par les avocats de Saïf al-Islam qui cherchent également à faire tomber les charges qui pèsent contre lui à la Cour pénale internationale, avançant qu’il a déjà été jugé chez lui et qu’il ne peut pas être jugé deux fois pour les mêmes crimes. Saïf al-Islam Kadhafi a été condamné à mort, en juillet 2015, par un tribunal de Tripoli pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011.