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Libye : 73 candidats à la présidentielle, sans le fils Kadhafi

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On ne sait pas si on doit se féliciter d’une telle affluence ou s’interroger sur un exercice démocratique encore mal maîtrisé. Car s’il y a pléthore de candidats, nul ne sait si les élections pourront se tenir comme prévu le 24 décembre.

C’est la première inconnue et elle est de taille. Le scrutin aura-il bien lieu ? 2,83 millions de libyens sur 7 millions d’habitants se sont inscrits pour voter, un nombre qui en dit long sur le peu d’intérêt porté par la population pour cette première. Une chose est déjà sûre, les élections législatives prévues pour se tenir dans la foulée n’auront pas lieu.

Absence de concensus

Quant à la présidentielle, elle porte en elle les ferments de son échec. Ceux qui dénoncent ce scrutin ne cessent de le répéter. Il ne repose sur aucune base constitutionnelle, et le Haut Conseil d’Etat basé à Tripoli parle de “bases non fondées et non consensuelles”. Une situation logique puisque l’est et l’ouest du pays ne sont pas sur la même longueur d’onde, précise Middle East Eye“L’Est veut un président fort, tandis que l’Ouest préfère un Parlement plus puissant. Cette question n’a pas encore été réglée.”

Les pressions sont nombreuses y compris à l’international – la Russie il y a peu – pour repousser le scrutin. La démission surprise de l’émissaire de l’ONU, Jan Kubis, n’a fait que rajouter à la confusion. Une démission effective au 10 décembre prochain, mais au final, l’émissaire assure qu’il poursuivra ses activités jusqu’à l’élection. Les observateurs s’interrogent encore sur son attitude, liée possiblement au fait d’installer le bureau en Libye.

Enfin, aucune date n’a été fixée pour un second tour, alors que le nombre de candidats préfigure un éparpillement des voix.

73 candidats… au moins

Pour la seule journée du 22 novembre, plus de trente candidats se sont déclarés, rapporte le journal La Croix. Finalement, la Haute commission électorale nationale (HNEC) a publié mercredi 24 novembre une liste préliminaire de 73 candidats. 25 ont ainsi été exclus, car ne remplissant pas les conditions légales nécessaires.

Parmi eux, figure emblématique, on trouve Saïf al-Islam Kadhafi, le fils du dictateur déchu. Pour justifier son exclusion, la HNEC a notamment invoqué des articles de la loi électorale stipulant que tout candidat “ne doit pas avoir été condamné pour un crime déshonorant” et doit présenter un extrait de casier judiciaire vierge. Or, Saïf al-Islam Kadhafi est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.

D’autres caciques de l’ancien régime ont également été exclus de la course, comme l’ancien secrétaire personnel de Mouammar Kadhafi. Mais tous ont un délai de 12 jours pour faire appel, ce qui veut dire que cette liste de 73 candidats n’est pas encore bouclée. Une procédure d’appel qui a déjà provoqué un nouvel incident dans cette campagne très agitée. Des hommes armés ont attaqué le tribunal de Sebha au moment même où les avocats de Saïf al-Islam Kadhafi s’apprêtaient à faire appel.

Et si au final l’élection a bien lieu, rien ne dit que le résultat sera accepté par tous…

Par Franceinfo

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1 commentaire

  1. Notre faso est rempli d’idiots qui pensent que Kadafi etait un dieu! Son fils peut donc venir etre candidat a’ l’ election presidentielle au Mali! O DE’ TE’ WA?

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