Cascade d’appels au boycott des produits français en réaction aux propos du président français Emanuel Macron jugés outrageants sur la republication des caricatures sur le Prophète Mohamed .
Une insulte pour tout le monde musulman, aussitôt lâché les propos, les pays musulmans n’ont pas tardé à crier leur sentiment de colère contre la France. Perçus comme une atteinte délibérée à l’islam et ses symboles, des pays comme la Turquie, le Qatar, le Koweït et beaucoup d’autres pays ont lancé un boycott des produits français.
En réponse au discours raté du président français, l’Université du Qatar a annoncé le report de la semaine culturelle française qui devait avoir lieu bientôt. L’organisation de la coopération islamique a, elle, dénoncé « les propos de certains responsables français susceptibles de nuire aux relations franco-musulmanes ». Quant à Nayef Falah Mubarak Al-Hajraf, le secrétaire général koweïtien du Conseil de Coopération du Golfe, il a pointé les« déclarations irresponsables » du président français sur « l’islam et les musulmans ».
Au Koweït, une soixantaine de sociétés coopératives ont annoncé un boycott des produits français, a indiqué à l’AFP le vice-président de la Fédération des coopératives, Khaled al-Otaibi. “Nous avons retiré tous les produits français, à savoir les fromages, les crèmes et les cosmétiques des rayons”, a-t-il revendiqué. Des images de fromages Kiri et Babybel retirés de rayons dans le pays ont circulé sur les réseaux sociaux.
Quelque 430 agences de voyages du Koweït ont par ailleurs suspendu les réservations de vols vers la France, a indiqué à l’AFP le chef de la Fédération des agences de voyages koweïtiennes, Mohammad al-Motairi.
Au Maghreb, les autorités ont vertement réagi aux propos d’Emmanuel Macron. Ou plus précisément à la republication des caricatures en question. Le ministère marocain des Affaires étrangères a publié un court communiqué le 25 octobre dans lequel il « condamne vigoureusement la poursuite de la publication des caricatures outrageuses à l’islam et au Prophète ».
Le président turc est allé jusqu’à remettre en cause la santé mentale du président français enclenchant ainsi une crise diplomatique entre les deux pays amenant la Turquie à rappeler son ambassadeur en France. Pour l’heure la France joue la carte de l’apaisement.
Selon Macron, ses propos relèvent du principe de laïcité et de liberté d’expression du modèle français. Pour les musulmans, aucune liberté d’expression ne saurait ternir à l’image du prophète et ceci n’est pas une première en France. Si elle entend agir par liberté d’expression, les musulmans eux, expriment la leur par un boycott économique qui pour l’instant n’inquiète pas le Conseil patronal français.
Ousmane Mariko