L’Union européenne n’a pas l’intention d’entrer dans une “guerre froide” avec Pékin à cause des campagnes de désinformation liée à la pandémie de Covid-19 venant de Chine, a assuré mercredi le chef de la diplomatie européenne.
“J’ai dit au ministre des Affaires étrangères chinois: ‘Ne vous inquiétez pas, l’Europe ne va pas s’engager dans une quelconque guerre froide avec la Chine’”, a déclaré l’Espagnol Josep Borrell, interrogé sur son entretien en vidéoconférence mardi avec le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi pour préparer un sommet UE-Chine.
Lutte contre la désinformation
“Nous travaillons déjà depuis longtemps sur la désinformation. Nous avons commencé il y a cinq ans. Ces dernières années, la désinformation a également porté sur des sources provenant de Chine, mais elle n’est pas dirigée contre la Chine”, a expliqué M. Borrell lors de la présentation d’une stratégie pour lutter contre la désinformation sur les questions sanitaires.
“Suffisamment de preuves”
“La Russie et la Chine sont derrière des campagnes de désinformation contre les actions menées dans l’UE pour lutter contre la propagation du Covid-19. Nous avons suffisamment de preuves”, a assuré Vera Jourova, vice-présidente de la Commission, en charge des Valeurs et de la Transparence. “Ces campagnes affaiblissent les mesures prises en matière de santé et elles vont s’amplifier contre les campagnes de vaccination”, a averti Mme Jourova.
“Pas de capacité de coercition”
“Mais nous n’avons pas de capacité de coercition”, a reconnu Josep Borrell. “Surtout que les autorités russes et chinoises affirment ne pas être responsables de ces campagnes” car les média qui les véhiculent “sont des entreprises privées”.
Capacités militaires chinoises
Josep Borrell a déclaré avoir reçu mardi des assurances du ministre chinois sur le fait que la Chine “n’avait pas d’ambitions militaires”. “Les mots comptent dans la diplomatie mais les faits comptent peut-être plus. Nous sommes pleinement conscients en Europe que la Chine augmente ses dépenses militaires”, a-t-il toutefois souligné. “Une chose est ce que les Chinois disent. Une autre est notre connaissance des faits”, a-t-il conclu.
Par: 7sur7.be