Les villes partenaires de Bamako se rencontrent à Angers

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Pour la ville d’Angers, les relations avec Bamako, la capitale du Mali, ne datent pas d’hier. Depuis 1974 les deux villes entretiennent des relations d’amitié et de solidarité, dans le cadre d’un véritable partenariat. D’autres villes, françaises et étrangères, ont rejoint Angers constituant ainsi une véritable plateforme d’entraide Nord-Sud. Toutes ces villes sont réunies à Angers les 26 et 27 mai, afin de faire le point sur cette coopération.

En 1985, Angers était la première ville de France à mobiliser une partie de son budget pour la coopération et notamment avec Bamako. Depuis Angers Loire Métropole consacre également une partie de son budget pour des projets en faveur du développement, concrétisant ainsi un partenariat durable, équitable et partagé par tous », écrit le Maire d’Angers Jean Claude ANTONINI.

Depuis cette première d’autres villes françaises comme Paris, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Evry, Rochester (USA), Singapour ou encore Montréal, ont emboîté le pas, avec un problème de taille : chacune agissant à son niveau, sans véritable concertation, pour une ville qui connaît actuellement l’une des plus fortes croissances urbaine. Bamako qui n’était qu’un petit village africain au début du siècle dernier compte aujourd’hui près de 2 millions d’habitants. Ce qui la place au premier rang de la progression africaine et au sixième rang mondial. Cette ville devrait compter un million de plus à l’horizon 2025.

D’où la nécessité, tant pour Bamako que pour les villes partenaires de conjuguer les efforts pour relever les défis auxquels est confrontée la capitale malienne. « Nous savons qui fait quoi, pas toujours à quel niveau. Pour nous il est important de pouvoir mettre en place des échanges d’expertise pour rendre plus heureuses nos populations », déclarait ce matin le maire du district de Bamako, Adama SANGARE. Pour ce dernier la ville a des besoins cruciaux en matière de gestion de son assainissement, de l’eau mais aussi des transports.

Pour évoquer ces problèmes, partager des points de vue et coordonner des actions, les villes partenaires se sont réunies une première fois à Bamako en février 2010. Lors de cette première rencontre il avait été décidé de se revoir régulièrement afin de développer une véritable synergie entre les partenaires, créer une coopération dynamique et solidaire et enfin mutualiser compétences et ressources.

Pour la seconde rencontre, c’est Angers, la ville pionnière, qui accueille les représentants des partenaires afin de réfléchir aux thématiques prioritaires évoqués par le Maire de Bamako. « Nous avons la volonté de mieux se connaître, d’appréhender nos problèmes respectifs, car ensemble nous seront plus fort », affirmait à son tour Silvia CAMARA-TOMBINI, adjointe au Maire d’Angers, en charge de la coopération Angers-Bamako. Citant un proverbe africain : « avec un seul doigts on ne peut pas prendre un cailloux », l’élue angevine souhaite se poser un temps pour réfléchir collectivement au devenir de la cité malienne.

Pendant ces deux jours près de 40 intervenants, venus de France, d’Afrique, d’Amérique et d’Asie et leurs délégations, vont débattre de problèmes de mobilité, un tramway serait même envisagé à Bamako, de l’assainissement pratiquement absent dans cette grande métropole et du climat, l’augmentation des températures concernant autant les collectivités du Nord comme du Sud. Des visites sont également prévues pendant ces deux jours comme la visite du musée Jean Lurçat, du centre de maintenance du tramway et même une balade sur le réseau angevin.

Actuellement la ville d’Angers consacre un budget de 220 000€ et la métropole angevine 110 000€. A titre d’exemple la ville de Lyon consacre 330 000 €. Toutefois ces chiffres sont à considérer avec précaution puisque de nombreuses expertises, mises à disposition de personnes, fournitures de matériel, ne sont pas valorisées.

Rédigé par Yannick Sourisseau – le 27 Mai 2011 à 16:06
(angersmag.info)


Les principaux participants à la 2ème rencontre des villes partenaires de Bamako (Yannick Sourisseau)

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