RFI – Mais où est donc Seif al-Islam ? Des infos contradictoires circulent sur le sort du fils de Mouammar Kadhafi. On l’annonce un jour en territoire nigérien, le lendemain au nord Mali sous la protection de chefs touaregs. Seif al-Islam, tout comme l’ancien chef des services secrets libyens Abdallah Senoussi, est recherché activement par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité. Des accusations que ne partagent pas forcément les opinions publiques locales.
Au Mali, au Niger, comme dans de nombreux pays africains, la mort violente de Mouammar Kadhafi mise en scène sur les chaînes de télévision internationales n’est pas encore digérée. A Agadez, à Bamako, des milliers de personnes se sont retrouvées à la mosquée ces derniers jours pour des prières, en hommage au leader libyen.
Car dans ces pays, la famille Kadhafi n’a pas laissé que des mauvais souvenirs
Ces populations ne sont donc pas prêtes à laisser leur gouvernement livrer le fils Kadhafi, Seif al-Islam à la justice internationale. Pour Moustapha Kadi, porte-parole des ONG de défense des droits de l’homme au Niger, s’il est arrêté en territoire nigérien le gouvernement devra impérativement consulter son opinion publique avant de le livrer à la CPI.
« Si toutefois le fils de Kadhafi se retrouverait au Niger, il faut qu’il y ait un débat national. Parce que les gens ne sont pas contents donc il faut tout prévoir. Le gouvernement nigérien doit avoir une position préventive ».
Prévoir pour éviter le pire explique Moustapha Kadi. Le Niger et le Mali sont signataires du Traité de Rome et ont l’obligation de livrer les présumés coupables à la Cour pénale internationale. Niamey a promis qu’elle tiendrait ses engagements internationaux. A Bamako, les autorités sont restées plus réservées sur le sujet.
Par RFI – 02 novembre 2011