En visite en Algérie, depuis le 30 septembre 2019, la députée française Mathilde Panot de la « France Insoumise », parti de Jean Luc Mélenchon, a livré un témoignage accablant sur l’ampleur de la répression contre les manifestants algériens et ce, après avoir rencontré des actrices et acteurs du mouvement populaire pour tenter de comprendre, apprendre et exprimer toute sa solidarité à cette révolution dite « du sourire ».
Dans son témoignage inédit, il est précisé que plus d’une centaine de personnes sont en prison sous des chefs d’inculpation aussi farfelus que, « participation à manifestation », « atteinte au moral de l’armée » ou encore pour « atteinte à la sûreté de l’État » » et ce, alors leur grande majorité sont de très jeunes gens que le gouvernement militaire traîne en justice simplement pour participation aux grandes marches, pour avoir porté l’emblème amazigh.
Pour la Député Panot cette multiplicité d’arrestations traduit une répression et une volonté d’effrayer le peuple pour arrêter un mouvement révolutionnaire historique et pacifique au moment même où l’on foule du pied les droits fondamentaux des jeunes femmes et hommes.
Elle a assuré que le peuple algérien se constitue en acteur politique contre la caste au pouvoir, contre le vol en bande organisée des richesses du pays par les multinationales et contre la confiscation de l’avenir. Madame Panot a estimé que l’unique solution reste et sera toujours le peuple ! Elle a affirmé même que « plus que jamais, nous devons exprimer notre solidarité avec le peuple algérien. »
Mais le Général Ahmed Gaïd Salah a décidé d’ordonner l’interpellation, le 1er octobre 2019, de Madame Mathilde Panot à Bejaia alors qu’elle participait à la marche des étudiants, puis placée en séjour surveillé à Alger.
Décision qui a fait réagir son Parti, présidé par Jean-Luc Mélenchon, qui a dénonçé ce qu’il qualifie d’interruption forcée du programme de la parlementaire française et a réclamé la garantie de la sûreté de sa députée et de la délégation l’accompagnant ainsi que du respect de leur liberté de circuler. Un parti français pourtant infiniment proche des autorités algériennes !
Quoi qu’il en soit, le Ministre français des Affaires Etrangères a été interpellé au sujet de la députée, Mathilde Panot, placée depuis le 1er octobre 2019 en résidence surveillée à Alger.
Ainsi, dans une lettre adressée au Ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian, le Maire d’Ivry-sur-seine, Philippe Boyssou (Parti Communiste Français, PCF), lui a demandé d’intervenir promptement auprès des autorités algériennes afin de protester contre ces agissements et pour que ces assignations à résidence arbitraires soient immédiatement levées et que la députée de France Insoumise, ainsi que ses quatre accompagnateurs, soient sans délai libérés.
Cerise sur le gâteau, Madame Mathilde Panot, députée insoumise du Val-de-Marne et vice-Présidente du groupe parlementaire « La France Insoumise » à l’Assemblée Nationale française et sa délégation sont en voie d’une expulsion d’Algérie, ce 02 octobre 2019, après l’intervention du Chef de la diplomatie française, Monsieur Jean-Yves Le Drian.
Du jamais vu ! Une proche du régime vert kaki se faire virer de l’Algérie, un pays qu’elle a défendu bec et ongle ainsi que leurs larbins polisariens !
Farid Mnebhi.