Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils plaçaient le chef des rebelles congolais du Mouvement du 23-Mars (M23), Sultani Makenga, sur leur liste noire des personnes physiques ou morales sanctionnées pour leur participation au conflit en République démocratique du Congo. L’ONU a également indiqué avoir pris des sanctions à l’encontre de Sultani Makenga.
C’est le département du Trésor qui est à l’origine de la décision. Selon le ministère américain des Finances, Sultani Makenga est à l’origine « d’horreurs à grande échelle commises contre la population de RDC, notamment du recrutement d’enfants soldats et de campagnes de violence contre les civils ». Le Trésor américain affirme également que le M23 a reçu des cargaisons d’armes, en violation de l’embargo international qui vise la République démocratique du Congo.
En conséquence, les éventuels avoirs que le chef du mouvement pourraient détenir aux Etats-Unis sont gelés et tout ressortissant américain qui engagerait des relations commerciales avec Sultani Makenga s’exposerait à des poursuites judiciaires.
Les Nations unies a également engagé des sanctions contre le chef du M23 : une interdiction de voyager et le gel de ses avoirs ont été émis par l’ONU. Sur son compte Twitter ce mardi soir, l’ambassadrice américaine à l’ONU Susan Rice se félicitait de ces deux décisions : « Ces sanctions contre Sultani Makenga montrent que le monde ne restera pas inactif devant les atrocités commises sous ses ordres par le M23. »
Le 19 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU avait exprimé son soutien aux experts onusiens qui accusent dans un rapport le Rwanda et l’Ouganda d’armer le M23.
RFI / mercredi 14 novembre 2012