Les changements climatiques menacent le rooibos sud-africain

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Un agriculteur récolte du thé rooibos dans la plantation d'Elandsberg Eco Tourism, au nord du Cap, le 13 février 2012 © AFP Nathalie Bardin

Le rooibos, ce fameux “thé sans théine” qui ne pousse que dans le Cap occidental, au sud-ouest de l’Afrique du Sud, est menacé par le réchauffement climatique, qui pourrait mettre en péril son fragile écosystème.

Couramment appelé “thé rouge” bien qu’il ne s’agisse pas de thé à proprement parler, le rooibos –littéralement “buisson rouge” en afrikaans– est une plante qui ne contient pas de théine. Il donne en infusion une boisson agréable, ronde et légèrement sucrée, renommée pour ses bienfaits pour la santé.

Cousin des acacias, il pousse exclusivement dans le Cederberg, une région montagneuse située à quelque 200 km au nord du Cap.

“Le rooibos est endémique à cette région, il pousse de façon sauvage ici et seulement ici”, note Chris du Plessis, qui dirige Elandsberg Eco Tourism, une auberge installée au coeur du domaine de Groenkol, l’un des principaux producteurs de “thé rouge”.

“Si vous montez sur cette colline et redescendez de l’autre côté, vous verrez que 90% des plantes qui poussent ici ne poussent pas de l’autre côté”, ajoute-t-il, désignant son territoire.

Très peu de plantes peuvent survivre dans ce terrain sec et sablonneux, mais les buissons de rooibos y prospèrent, en symbiose avec des micro-organismes qui colonisent le sol.

Des agriculteurs ont essayé de faire pousser du rooibos en Australie, aux Etats-Unis ou en Chine. En vain à chaque fois.

Willem Engelbrecht, qui a hérité Groenkol de son père, constate que le thermomètre commence à s’affoler.

“Ces dix dernières années, il y a de plus en plus de choses étranges qui se passent”, soupire-t-il.

Dans une région où les conditions météorologiques sont déjà extrêmes, avec des températures qui peuvent atteindre 48 degrés l’été tandis qu’il gèle en hiver, les étés sont encore plus chauds et les hivers deviennent plus secs.

En conséquence, Willem Engelbrecht a dû s’adapter: “Dans le passé, nous labourions le sol. Maintenant, nous labourons moins et nous laissons de la matière organique sur le sol, surtout pour préserver l’humidité.”

Mais si les températures continuent de grimper, les agriculteurs auront du mal à suivre. Et cette petite industrie qui pèse 600 millions de rands (60 millions d’euros) de chiffre d’affaires annuel sera menacée.

Selon les climatologues, le Cap occidental devrait être durement touché au cours des cent prochaines années.

“Un scénario plausible est une augmentation supplémentaire de la température de 3 degrés dans une grande partie de cette région”, juge François Engelbrecht au Conseil sud-africain pour la recherche scientifique et industrielle.

“Dans le même temps, cette région devrait devenir plus sèche. Le tableau général pour l’Ouest de l’Afrique du Sud n’est pas très brillant”, ajoute-t-il.

Mais ceux qui vivent du rooibos essayent de rester positifs.

Car l’industrie du “thé rouge” est en plein essor, avec 12.000 tonnes produites tous les ans dans le Cederberg, dont la moitié est exportée. C’est assez pour faire 4,8 milliards de tasses par an.

Le rooibos fait travailler 4.500 personnes dans la région, l’essentiel de la récolte et du séchage étant fait à la main. Des travailleurs qui regardent maintenant le thermomètre avec appréhension.ibos

 

Mercredi le 29/02/2012

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1 commentaire

  1. Le rechauffement climatique n’est plus ni moins qu’un SCAM…Aujourd’hui il y a l’ARME CLIMATIQUE…elle peut provoquer les tremblements de terre,la pluie ,la foudre et des ondes electromagnetiques affectant directement l’etat psychique “emotions,joie,tristesse etc..” des etres…………A REGARDER ABSOLUMENT….”Programme HAARP”………..http://youtu.be/WB-dJaToDhI ……….. 🙄 🙄 🙄 🙄

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