“Les États ‘démocratiques’ sont le fruit d’un système qui n’est pas le nôtre”, estime Kémi Séba, chef de l’ONG Urgences panafricanisites. Selon lui, les “BRICS sont une source d’inspiration”, mais pas seulement eux. “On a déjà nos sources d’inspiration avec nos pères fondateurs.”
Kémi Séba, chef de l’ONG Urgences panafricanistes, a exposé à Sputnik sa vision de la voie à suivre pour le continent africain.
“Je pense que les États ‘démocratiques’ issus de la colonisation sont le fruit d’un système qui n’est pas le nôtre et donc, par conséquent, il y a une sorte de dégénérescence politique et une incompréhension de nos élites à s’adapter à la réalité de nos populations. Parce que quand vous construisez des États sur le modèle occidental, cela correspond à des réalités qui sont complètement éloignées de l’histoire de nos populations, où l’ethnie ou la tribu a un sens, où la culture a un sens”, a-t-il confié à Sputnik après sa participation à la Conférence Russie-Afrique.
Par contre les BRICS adoptent un comportement différent de celui des Occidentaux. Selon lui, ils possèdent une “intelligence politique et économique” suffisante “pour éviter sur certains aspects les mêmes réflexes coloniaux que l’Occident”.
“Les pays constitutifs des BRICS sont dans une démarche différente qui est une logique profondément économique et une logique de co-avantages, avantages pour les uns, avantage pour les autres.”
Des sources d’inspiration
“Les BRICS sont une source d’inspiration mais avant que les BRICS existent, on avait déjà nos sources d’inspiration avec nos pères fondateurs qui parlaient de cette unité réelle et fondamentale qui devait s’opérer à travers l’État fédéral du continent africain.”
Pour le militant, les BRICS sont une alternative et peuvent servir de symbole sur bon nombre de points. Cependant “tous les symboles en réalité sont au sein de nos rangs”.
“Les BRICS sont une alternative et ne peuvent pas être une finalité pour les problèmes que les Africains sont en train de rencontrer. Je pense qu’on doit recentrer le débat sur les solutions endogènes pour sortir de ces chaînes exogènes qui sont en train aujourd’hui de nous ralentir et de nous empêcher de nous développer comme on devrait le faire”, résume-t-il.