La Russie travaille de concert avec les autres membres des BRICS pour anticiper les turbulences sur l’économie mondiale, a expliqué à Sputnik le ministre russe des Finances Anton Silouanov. Une logique de partenariat pas toujours à l’œuvre lorsque Moscou participait au G8.
Les BRICS fournissent un meilleur cadre pour discuter des problèmes économiques mondiaux que l’ancien G8, qui n’écoutait pas toujours les positions russes et avait son propre agenda, a déclaré à Sputnik le ministre russe des Finances Anton Silouanov.
“Nous discutons de l’économie mondiale, des risques liés aux dettes importantes des pays occidentaux, des déficits budgétaires et développons notre propre stratégie d’action dans ces conditions”, a-t-il ainsi déclaré.
Le ministre entretient des contacts personnels avec ses collègues au sein des BRICS. Anton Silouanov souligne avoir développé de “bonnes relations” avec ses homologues chinois et indiens, Lan Fo’an et Nirmala Sitharaman.
La Russie assurera la présidence tournante des BRICS pour l’année à venir. Elle doit notamment veiller à intégrer les nouveaux membres qui ont récemment adhérés au groupe: l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.
Après l’adhésion de ces nouveaux membres, les BRICS s’étendent à 10 pays et compte une population de 3,6 milliards d’habitants. Les États membres représentent plus de 40 % de la production mondiale de pétrole et environ un quart des exportations mondiales de biens.
Source: https://fr.sputniknews.africa/
Alors là on rigole quand on connait les pratiques chinoises en matière de prêts. En 2019 la Chine était le premier créancier bilatéral en Afrique subsaharienne (ASS), avec 62 % des créances bilatérales .
Malgré les annulations de dette souveraine intervenues dans les années 2000, “La dette africaine qui a explosé ces dernières années, est détenue pour un tiers par des acteurs publics, pour un tiers par des acteurs privés et pour un tiers par des banques publiques de développement”, analyse Maé Kurkjian, chargée de plaidoyer de l’ONG One. “Les acteurs privés ont pris une part de plus en plus grande. Or ils sont ceux qui ont le moins intérêt à abandonner une part de leur dette. Ils attendent souvent de façon cynique qu’une part de la dette publique soit annulée, de façon que les marges de manœuvre budgétaires ainsi dégagées leur permettent d’être remboursés. »
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2022/01/25/l-endettement-de-l-afrique-subsaharienne