Les «3èmes oreilles» des présidents africains sont-elles de bonnes conseillères pour leur mari ?

0

Et Napoléon Bonaparte disait qu’: «A l’ombre de tous les grands hommes, se reposent les femmes». La femme, dit-on également, c’est la vie, la nation. Elle est aussi synonyme de paix. C’est cet aspect paix que je m’efforcerai de développer.

Au regard de la carte de l’Afrique ensanglantée. Berceau de l’humanité (découverte de Lucie en Afrique de l’Est, d’Abel au Tchad et très récemment de Toumaï), l’Afrique demeure en ce 21ème siècle un continent de guerres et de conflits. Malheureusement des millions de morts et de disparus dont le décompte pourrait avoisiner celui des victimes dela Première et Seconde guerre.

Par la folie des hommes pour la conquête du pouvoir ou pour s’y maintenir, les chefs d’Etat ont transformé, l’Afrique en un véritable champ de bataille. Et depuis, le vieux continent n’arrive pas à se relever de ses blessures. Etonnamment, ces conflits n’ont jamais été appréhendés dans leur globalité. Qui, mieux que ces «3èmes oreilles», peuvent atténuer la souffrance et même les tragédies que le continent traverse ?

A cet effet, je fais siennes les propos d’Ahmadou Mahtar M’Bow, ancien directeur de l’UNESCO : «Derrière chaque grand homme, il y a une grande femme. Les grands moments de l’histoire, les sacrifices consentis au fil des siècles passés dans la lutte pour la liberté, la justice et la démocratie ont toujours trouvé côte à côte les femmes et les hommes. Mais le plus souvent, ce sont les hommes qui décident seul de l’avenir».

Ces grandes femmes, parlons-en ! Au Mali, nous avons connu des femmes premières dames de référence. L’une d’elle très en vue affirme que les premières dames sont les troisièmes oreilles de leur mari. Ces troisièmes oreilles ne peuvent-elles pas jouer ce rôle de sapeurs pompiers en temps de conflits auprès de leur époux ?

Au Mali, les opposants aux différents régimes ont toujours payé chèrement les frais de leur opposition et souvent au prix de leur vie.

Au Burkina Faso, également, certains opposants sont assassinés, pour ensuite ouvrir une enquête dont la suite ne sera jamais rendue publique.

En côte d’Ivoire, il est connu de tous que madame Simone Gbagbo était plus belliqueuse que son époux et quant à ADO, il marchera sur des milliers de morts pour atteindre le perron du palais à Cocody, sans que la belle Dominique Ouattara ne lève le petit doigt.

Plus loin de nous, au Rwanda Paul Kagamé s’appuie sur le génocide des Tutsi pour asseoir sa légitimité et interdire de pleurer les victimes Hutu et Twa. Le régime de Kigali a finalement imposé à la communauté internationale le chiffre de 800.000 Tutsi massacrés par les génocidaires Hutu ; la troisième oreille rwandaise aurait pu peser sur le cœur de son mari.

Amy SANOGO

Commentaires via Facebook :