L’EI confirme la mort du bourreau “Jihadi John” dans un raid aérien en Syrie

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Capture d'écran d'une vidéo de propagande où apparaît "Jihadi John".

L’EI a confirmé mardi, dans son magazine officiel de propagande, la mort de “Jihadi John”, le bourreau masqué de l’organisation terroriste qui s’affichait dans des vidéos macabres de décapitation d’otages étrangers.

L’organisation de l’État islamique (EI) a confirmé, mardi 19 janvier dans son magazine officiel de propagande, Dabiq, la mort de “Jihadi John”, Mohammed Emwazi de son vrai nom, dans une frappe aérienne menée en Syrie. Le bourreau masqué du groupe terroriste, que l’on voit exécuter des prisonniers dans des vidéos de propagande, a été la cible d’un raid de l’armée américaine le 12 novembre dernier.

Selon le Pentagone, le bombardement aérien avait eu lieu à Raqqa, capitale de facto du “califat” autodéclaré de l’EI, dans le nord de la Syrie.

Plusieurs médias, citant des responsables américains, avaient affirmé à l’époque que la frappe provenait d’un drone et que la cible avait été repérée plusieurs jours auparavant par le renseignement américain.

Un tueur “froid, sadique et impitoyable”

Toujours vêtu de noir, masqué et couteau à la main, “Jihadi John” incarnait la barbarie de l’EI. L’homme était apparu sur des images de propagande macabres aux côtés de captifs américains, britanniques et japonais en combinaison orange, juste avant leur exécution.

Il était apparu pour la première fois dans une vidéo en août 2014 montrant la décapitation de James Foley, un journaliste indépendant de 40 ans porté disparu en Syrie depuis novembre 2012. La vidéo, intitulée “Un message à l’Amérique”, avait suscité des condamnations dans le monde entier.

Deux semaines plus tard, un autre otage américain, Steven Sotloff, subissait le même sort des mains du tueur. Il figurait aussi à l’image lors des décapitations du travailleur humanitaire britannique David Haines, du chauffeur de taxi de Manchester Alan Henning, de l’américain Peter Kassig, et des otages japonais Haruna Yukawa puis Kenji Goto.

Les témoignages sur Mohammed Emwazi retracent l’itinéraire d’un jeune Londonien d’origine koweïtienne sans problème, fan de football et de jeux vidéo, jusqu’à sa radicalisation pour devenir un tueur décrit comme “froid, sadique et impitoyable”.

France 24 avec AFP – 19/01/2016

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