Mohammed ben Rached al-Maktoum, le dirigeant de 72 ans, chef du gouvernement des Emirats arabes unis, a été condamné ce mardi par la justice britannique à payer 645 millions d’euros à son ex-épouse et leurs enfants. Il s’agit de la plus grande compensation en matière de divorce accordée par un tribunal anglais.
Le souverain de Dubaï, Mohammed ben Rached al-Maktoum, a été condamné ce mardi par la justice britannique à payer plus de 640 millions d’euros à son ex épouse et à leurs enfants, ce qui est considéré comme la plus grande compensation en matière de divorce accordée par un tribunal anglais.
Le dirigeant de 72 ans, chef du gouvernement des Emirats arabes unis, devra payer 251,5 millions de livres (environ 300 millions d’euros) à sa sixième épouse, la princesse Haya de Jordanie, 47 ans, et effectuer des paiements pour leurs enfants Al Jalila, 14 ans, et Zayed, neuf ans, représentant au total 290 millions de livres (plus de 340 millions d’euros) pour couvrir la pension alimentaire et les frais liés à leur sécurité selon un jugement publié ce mardi.
“Compte tenu de leur statut et des menaces générales de terrorisme et d’enlèvement auxquelles ils sont confrontés dans de telles circonstances, ils sont particulièrement vulnérables et ont besoin d’une sécurité renforcée pour assurer leur sûreté dans ce pays”, a déclaré le juge Moor en rendant sa décision. Il a ajouté que “la principale menace à laquelle ils sont confrontés vient du (souverain) lui-même, et non de sources extérieures.”
Harcèlement et intimidation
La Haute Cour avait jugé en octobre que Mohammed ben Rached al-Maktoum avait autorisé le piratage du téléphone de son épouse la princesse Haya de Jordanie et de ceux de ses avocats britanniques. Il n’avait pas été prouvé que le piratage était lié à la bataille juridique qui l’opposait au Royaume-Uni à sa femme pour obtenir le retour à Dubaï de leurs deux enfants mais un volume “très important” de 265 mégaoctets de données avait été extrait du téléphone de la princesse Haya (soit 24 heures d’enregistrement vocal ou 500 photographies).
Le juge avait souligné que le souverain avait “harcelé et intimidé la mère avant son départ pour l’Angleterre et depuis” et qu’il était “prêt à tolérer que ceux qui agissent en son nom le fassent de manière illégale au Royaume-Uni.” Les mesures de compensation financières accordées mardi figurent parmi les plus importantes jamais accordées dans le cadre du règlement d’un divorce devant la justice anglaise depuis le cas de l’ex-épouse du milliardaire russe Farkhad Akhmedov, Tatiana Akhmedova.
Europe1