Le Secrétaire Exécutif du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre
Cette conférence de presse s’est tenue à un moment où des rumeurs et des supputations font croire à une probable famine dans le Sahel, particulièrement dans notre pays. Cela à cause de la mauvaise production agricole occasionnée par une faible pluviométrie dans toute la région. Pour cette raison, le Secrétaire Exécutif du CILSS a tenu à être on ne peut plus clair: «la situation alimentaire dans la région est, certes, très préoccupante, mais elle n’est pas catastrophique».
Selon lui, cette hypothèse est assortie d’une condition: «il faut que les règles communautaires puissent fonctionner normalement, avec l’ouverture des marchés, et que l’ensemble des acteurs joue dans les règles du jeu». Si cela est fait, le Dr Alhousseini Brétaudeau pense que l’espace sahélien sera à l’abri de la famine, car certains pays du Golfe de Guinée, notamment le Ghana, le Togo, le Nigeria et le Bénin, avec un bon niveau de production, dégagent un surplus de maïs qui pourrait être exporté vers les régions déficitaires, ce qui permettrait d’équilibrer le bilan céréalier du Sahel.
En ce qui concerne les pâturages, le conférencier a expliqué que la situation, bien que bonne, était également préoccupante et inquiétante. Qu’à cela ne tienne, «nos animaux ne vont pas mourir de faim», a-t-il assuré. Globalement, en raison du déficit pluviométrique et hydrologique enregistré, la production céréalière prévisionnelle, au titre de la campagne 2011-2012 au Sahel et en Afrique de l’Ouest, se chiffre à 55,4 millions de tonnes. Elle est en hausse de 4% par rapport à la moyenne des 5 dernières années et en baisse de 8% par rapport à celle de l’année dernière. La zone Sahel, avec 16,6 millions de tonnes, enregistre une baisse de 2% par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de 25 % par rapport à l’année dernière.
Le Tchad et
Youssouf Diallo