Dans le souci de trouver une solution appropriée à la crise alimentaire qui menace certains pays du Sahel et d’Afrique occidentale, le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS) et le réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA), ont organisé une conférence de presse le mardi 25 janvier, dans les locaux de l’Institut du Sahel sis à Badalabougou. La rencontre était présidée par le Secrétaire exécutif du CILSS, le Dr Alhousseni Bretaudeau en présence du Directeur de l’Institut du Sahel, Antoine Somé.
L’objectif global de cette conférence de presse était de faire l’état des lieux de la production des cultures vivrières des années précédentes par rapport à cette année. Il s’agissait aussi, selon Dr Bretaudeau, de dégager les perspectives de la campagne 2011-2012. Après analyse, les statistiques ont montré que les productions de la dernière campagne agricole étaient supérieures à celles de cette année.
De façon générale, le Sahel a enregistré un déficit céréalier brut de 2,5 millions de tonnes. Par contre, certains pays comme le Ghana, le Togo et le Benin ont réalisé de bonnes récoltes et dégagent un excédent céréalier qui pourrait être exporté vers les régions déficitaires du Sahel.
Il faut noter que plusieurs acteurs de la thématique de la sécurité alimentaire, des représentants de la société civile étaient présents.
A cette occasion, les spécialistes ont répondu apaisé les nombreuses préoccupations de l’assistance. Il s’agit, notamment de la bonne gestion des ressources naturelles en vue de mieux satisfaire les besoins des consommateurs, le problème de la libre circulation des personnes et des biens en général et des transporteurs en particulier entre les différents Etats membres du CILSS : Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et le Tchad.
La question relative aux pâturages a été abordée. Dans ce domaine, les experts n’ont pas décelé de problèmes différents de ceux de la production.
La campagne écoulée a enregistré une meilleure récolte par rapport à cette année. C’est pourquoi, le développement de la culture de contre saison, qui fait l’objet d’une grande discussion, est fortement conseillé.
Des recommandations ont été formulées à l’endroit des pays membres, notamment la surveillance des régions vulnérables, la production d’au moins 60 millions de tonnes de céréales afin d’aider les pays déficitaires.
Korotoumou DOUMBIA
Stagiaire