Le Premier ministre italien Enrico Letta a annoncé sa démission ce jeudi.
Matteo Renzi, le chef du Parti démocrate, première formation de la majorité au pouvoir en Italie, avait appelé à la formation “urgente” d’un “nouveau gouvernement”, tout en remerciant le Premier ministre Enrico Letta pour le travail accompli.
En ouvrant une réunion de la direction de son parti, M. Renzi s’est défendu de vouloir “faire le procès” du gouvernement Letta mais a jugé “nécessaire et urgent d’ouvrir une phase nouvelle avec un exécutif nouveau soutenu par la majorité actuelle”, formée avec le centre droit. “Il faut ouvrir une nouvelle page, on ne raisonne pas en terme de passage de témoin; il s’agit de changer d’horizon et de rythme”, a-t-il dit en exhortant les autres membres de la direction du PD à “prendre le risque du changement”. “Je vous demande de sortir des marécages”, a-t-il dit.
M. Renzi a proposé de reprendre à son compte comme simple “contribution” le plan “Engagement Italie” présenté mercredi par le Premier ministre Enrico Letta comme programme de gouvernement. Mais il a aussi évoqué un “projet de relance radicale, de changement profond qui parte de nous mêmes mais ne sonne pas comme une polémique à l’égard de ceux qui ont dirigé le gouvernement jusque là”.
Il a écarté toute intention polémique vis-à-vis d’Enrico Letta, en reconnaissant les conditions difficiles dans lesquelles ce dernier avait été choisi par le président Giorgio Napolitano pour diriger le gouvernement il y a dix mois quand les législatives n’avaient pas permis de dégager une majorité claire et qu’une coalition inédite gauche-droite avait été formée.
Pour M. Renzi, en revanche, pas question de revenir aux urnes. Des élections “ne réussiraient pas à résoudre les problèmes du pays”, a-t-il dit, se fixant comme horizon la fin de la législature en 2018.
